Page:Ernault - Petite grammaire bretonne.djvu/37

Cette page n’a pas encore été corrigée
24
PETITE GRAMMAIRE BRETONNE

Le mot kaez, keaz, kez, pauvre, cher, fait souvent au plur. keiz : an dud keiz les pauvres gens (voir § 29).

40. On ajoute au positif oc’h pour le comparatif, a, tréc. an̄ pour le superlatif absolu, et, dans une partie du pays trécorois, et, at pour l’exclamatif : tom chaud, tomoc’h plus chaud, an toma, an toman̄ le plus chaud (fém. an d.) ; tréc. tomet, tomat, combien chaud ! Devant ces terminaisons, la consonne finale est dure : pinvidig ou -ik riche, pinvidikoc’h plus riche.

On peut aussi dire muioc’h (tréc. muoc’h) tom, ar muia (tréc. muan̄) tom, et pegen tom ! na tom ! ou toma ! tréc. toman̄ !

Formes spéciales : mâd bon, comparatif guelloc’h et guell, superlatif guella, -an̄ (tréc. gwe-) ; drouk mauvais, gwasoc’h et gwas, gwasa, -an̄ ; les formes régulières matoc’h, etc. existent aussi en Tréguier.

Le comparatif et le superlatif peuvent se mettre avant le nom auquel ils sont joints.

Pour le comparatif d’égalité, on met avant le positif, en tréc. toujours ken, en léon. ken devant une voyelle, n, d, t, kel devant l, ker devant une autre consonne. Au lieu de ken mad, ken braz, ken hir aussi bon, grand, long, on peut dire kerkouls, tréc. kenkouls ; kemen̄t, tréc. kement, kemet ; keit.

Après le comparatif de supériorité, que se rend en léon. par eget, evit, en tréc. evit, ewit, ’vit, ’wit ; après