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SUBSTANTIFS

21. Les dérivés en ad, iad, qui indiquent la plénitude, une mesure, un coup, ou une maladie, et ceux en ik, qui sont des diminutifs, gardent le genre du simple dont ils sont tirés : tréc. poel f. boisseau, poellad f. boisselée, léon, poezel, poezellad ; dorn m. poing, main, dornad m. poignée, coup de main ; bis m. doigt, bizad m. mal au doigt ; eur gwennegad bara un sou de pain ; bizik m. petit doigt, dornadik petite poignée.

Les dérivés en der, ter, egez, elez, adurez, idigez, oni, ni, qui sont des noms abstraits, sont fém. : brazder grandeur, kasoni haine, kozni vieillesse.

Il en est de même pour -aden (action), -adek (action collective), -ek (réunion d’objets semblables) : lazaden meurtre, lazadek tuerie, koloek paillier, lieu où l’on serre la paille ; monceau de paille.

Le suffixe erez est masc. au sens abstrait : gwalc’herez action de laver ; et fém. quand il désigne le lieu d’une collection ou d’une action (comme -eri, iri, fém.) : kigerez boucherie (et bouchère) ; kigeri boucherie.

22. Les infinitifs sont assez souvent employés comme noms masc. : Ar c’hlask a zo frank, ar c’havet n’e ket stank « le chercher est facile, le trouver n’est pas commun ».

23. Le mot tra chose est fém. seulement pour les articles et l’adj. : eun dra gaer une belle chose ; il