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PETITE GRAMMAIRE BRETONNE

Exemple : an hini gôz, corn, an hani gous la vieille (premiers mois d’une chanson connue, dont les Hauts Bretons ont fait à la nigousse !)

Une mutation exigée par un mot persiste quand ce mot est tombé dans la prononciation : guelet (tréc. gwelet) voir ; me a vel, me vel, (tréc. me a wel, me wel) moi qui vois, je vois ; tréc. na welan ket, welan ket je ne vois pas.

Après les prépositions citées, l’affaiblissement n’est pas obligé si le nom a pour complément un autre nom : dre vor par mer, dre doul ou tout an alc’houe(z) par le trou de la serrure (littéralement de la clef).

On pourrait citer aussi quelques exemples exceptionnels d’absence de mutation après eil-, hanter, holl, sal.

6. Après les articles, l’affaiblissement a lieu, sauf pour d, au singulier des noms féminins, et au pluriel des noms masculins de personnes : bâz bâton, ar vâz le bâton, plur. ar bizier (tréc. ar béjer) ; eur belek un prêtre, pl. ar veleien ; ar verc’h la fille, pl. ar merc’hed ; an dôen le toit, pl. an tôennou ; an tôer le couvreur, pl. an dôerien.

Restent invariables, par exception, le sing. fém. plac’h jeune fille, et les plur. masc. meriou maires, tadou pères, testou témoins, priedou, priejou époux, conjoints, Turked Turcs ; l’usage est incertain pour breudeur frères, mipien fils (tréc. ar mibien, ar mabo).

De plus, le plur. des noms commençant par k