Page:Ernault - Petite grammaire bretonne.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
4
PETITE GRAMMAIRE BRETONNE

plein, mieux leun. C’est la nasale de la voyelle ë (du français me) qui existe aussi en Tréguier, comme variante de a non accentué : , mieux ma mon. Ce dialecte peut donner à k, g, avant e et avant ou après i une nuance palatale (à peu près comme dans le français il acquiert, Tréguier) : kyiky ou qiq viande, s’écrit plus simplement kik ; etc.

L’accent tonique n’est pas marqué par l’écriture. Il se trouve le plus souvent sur l’avant-dernière syllabe, quelquefois sur la précédente ; la dernière ne le reçoit guère que par suite d’une contraction : brasaat, brasât grandir.



II

CORRESPONDANCES DIALECTALES


3. Voici les principaux rapports qui s’observent entre les sons des trois dialectes :

Léon. ae, ea = tréc. e, é : flaer, flear, vler puanteur ; sae robe, brassière, gilet de laine des petits enfants ; laez, leaz, lés lait.

Léon. ao, tréc. ô : kaol, kôl choux.

Léon. é, tréc. i : gér, gir mot ; éd, it du blé.

Léon. ea, tréc. é : beac’h, béc’h fardeau, peine.