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ÉCRITURE ET PRONONCIATION

L’n surmonté d’un trait, , indique que la voyelle qui précède a le son nasal. Outre les voyelles nasales an̄, en̄, on̄, ën̄, du français comment, gamin, mont, commun, le breton possède les sons én̄, eun̄, in̄, oun̄, un̄.

Le tréma peut servir, comme en français, à séparer e, i, u, d’une voyelle précédente : ë, ï, ü. L’apostrophe remplace une voyelle supprimée ; le trait d’union indique la liaison de plusieurs mots.

2. Les inexactitudes qui peuvent se tolérer à l’occasion, sont les suivantes : suppression des accents sur les voyelles ; remplacement de , qui manque à la typographie française, par n ; de w, peu fréquent en français, et même en léonais, par ou (et par o devant a, e) ; de y par i ; de lh par ilh après une autre voyelle que l’i : tron̄pilh trompette, balh ou bailh (animal) ayant une tache blanche au front. On peut se dispenser de redoubler une consonne finale : pennou pen tête, toull ou toul trou.

Du reste, le breton a plusieurs sons qu’il n’est besoin de figurer que dans les études spéciales de linguistique. Tel est ën̄ (français un), dans la prononciation nasalisée du trécorois[1] : lënn (et lahn)

  1. La variété de ce dialecte dont il est le plus souvent question dans ce livre est celle du « petit Tréguier », qui ressemble moins au léonais que le langage du « grand Tréguier ».