promets de vous aimer toujours et de vous respecter comme vous le méritez. »
Alors je fus attendri et je dis :
« De cette manière, tout est bien ; je vous donne la main de Marie-Rose ; vous pouvez l’embrasser. »
Ils s’embrassèrent sous mes yeux, comme deux braves enfants qu’ils étaient. Marie-Rose pleurait à chaudes larmes. J’appelai la grand-mère dans la petite chambre à côté ; elle vint appuyée sur mon bras et nous bénit tous en disant :
« Maintenant je peux mourir en paix, j’ai vu ma petite-fille heureuse, aimée par un honnête homme. »
Et tout ce jour-là, jusqu’au soir, elle ne finit pas de prier, recommandant ses petits-enfants à Dieu. Merlin et Marie-Rose ne se lassaient pas de se regarder et de causer entre eux. Moi je me promenais dans la grande chambre et je leur disais :
« À cette heure vous êtes fiancés… Jean pourra venir quand il voudra, soit que je me trouve à la maison, ou que je sois sorti. M. l’inspecteur m’a dit qu’il était le premier sur le ta-