— Eh bien ! fit-il, la pauvre femme est malade, non-seulement à cause de la grande vieillesse, mais principalement à cause des chagrins qui la minent. Elle a quelque chose au cœur, c’est ce qui la fait tousser. Prenez garde de la chagriner, cachez-lui vos misères… Faites-lui bonne mine… Dites-lui que vous avez bonne espérance… Quand elle vous regarde, souriez-lui… Si elle est inquiète, dites-lui que ce n’est rien… Ne laissez entrer personne, de crainte qu’on ne lui apprenne de mauvaises nouvelles, c’est le meilleur remède que je puisse indiquer. »
Pendant qu’il parlait, Marie-Rose, tout épouvantée, toussait dans sa main d’une petite toux sèche ; il s’interrompit en la regardant, et lui demanda :
« Vous toussez ainsi depuis longtemps, mademoiselle Marie-Rose ?
— Depuis quelque temps, » fit-elle en rougissant.
Alors il lui prit le bras et lui tâta le pouls, puis il dit :
« Il faut prendre garde et vous soigner aussi ce logement n’est pas sain. N’avez-vous pas la fièvre le soir ?