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Le brigadier Frédéric.

XII

Après cela, durant quelques jours tout resta paisible.

On n’entendait plus parler d’Orléans. De temps en temps le canon de la ville tonnait, celui de l’ennemi lui répondait de Quatre-Vents et de Wechem, puis tout se taisait de nouveau.

Le temps s’était mis à la pluie ; il tombait de grandes ondées froides, la neige fondante suivait par bancs le cours de la rivière débordée. On se tenait blotti au coin du feu ; on rêvait aux absents, à la guerre, aux marches, aux contre-marches. Les gendarmes de Bismarck-Bohlen continuaient leur service ; on les voyait passer, le