du manteau, pour écarter ses longs cheveux grisonnants, où passait la brise.
« Moi, disait Hâan, voilà comment je comprends les voyages ! Ne me parlez pas de ces vieilles pataches, de ces vieux paniers à salade qui vous éreintent, j’en ai par-dessus le dos ; mais aller ainsi, c’est autre chose. Tu le croiras si tu veux, Kobus, il ne me faudrait pas quinze jours pour m’habituer à ce genre de voitures.
— Ha ! ha ! ha ! criait Schoultz, je le crois bien, tu n’es pas difficile. »
Fritz rêvait.
« Pour combien de temps en avons-nous ? demandait-il à Zimmer.
— Pour deux heures, monsieur. »
Alors il pensait :
« Pourvu qu’elle soit là-bas, pourvu que le vieux Christel ne se soit pas ravisé ? »
Cette crainte l’assombrissait ; mais, un instant après, la confiance lui revenait, un flot de sang lui colorait les joues.
« Elle est là, pensait-il, j’en suis sûr. C’est impossible autrement. »
Et tandis que Hâan et Schoultz se laissaient bercer, qu’ils s’étendaient, riant en eux-mêmes, et laissant filer la fumée tout doucement de leurs