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L’AMI FRITZ.

selon le temps et les personnes. M. le juge de paix, votre père, avait coutume de m’appeler quand il allait en visite de cérémonie ; c’est moi qui lui disais : « Sauf votre respect, monsieur le juge, il vous manque encore ceci ou cela. » Et c’était toujours juste ; chacun devait reconnaître en ville, que, pour la belle et bonne tenue, M. Kobus n’avait pas son pareil.

— Bon ! bon ! je te crois, dit Fritz, et je suis content de savoir cela, quoique les modes soient bien changées depuis.

— Les modes peuvent changer tant qu’on voudra, répondit Katel en approchant l’échelle de l’armoire, le bon sens ne change jamais. Nous allons d’abord vous chercher une chemise. C’est dommage qu’on ne porte plus de culotte, car vous avez la jambe bien faite, comme monsieur votre père ; et la perruque vous aurait aussi bien convenu, une belle perruque poudrée à la française ; c’était magnifique ! Mais aujourd’hui les gens comme il faut et les paysans sont tous pareils. Il faudra pourtant que les vieilles modes reviennent tôt ou tard, pour faire la différence ; on ne s’y reconnaît plus ! »

Katel était alors sur l’échelle, et choisissait une chemise avec soin. Fritz, en bas, attendait en si-