en haut, deux en bas. La porte s’ouvrait de côté sous une espèce de hangar. Dans ce hangar étaient entassés des fagots, une scie, une hache et des coins ; plus bas, descendaient en pente deux ou trois grosses pierres plates, déversant l’eau du toit dans le chemin, où stationnait le char à bancs.
Fritz et Hâan n’eurent qu’à enjamber l’échelle de la voiture, pour mettre le pied sur ces pierres. Un petit homme, au nez de pie tourné à la friandise, les cheveux blond filasse aplatis sur le front, et les yeux bleu faïence, venait de s’avancer sur la porte, et disait :
« Hé ! hé ! hé ! monsieur Hâan, vous arrivez deux jours plus tôt que l’année dernière.
— C’est vrai, Schnéegans, répondit le gros percepteur ; mais je vous ai fait prévenir. Vous avez bien sûr ordonné les publications ?
— Oui, monsieur Hâan, le beutel[1] est en route depuis ce matin ; écoutez… le voilà qui tambourine justement sur la place. »
En effet, le roulement d’un tambour fêlé bourdonnait alors sur la place du village. Kobus s’étant retourné, vit, près de la fontaine, un grand gaillard en blouse, le chapeau à claque sur la nu-
- ↑ L’appariteur.