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L’AMI FRITZ.

des chardons ; de douces larmes coulèrent sur ses joues. Et ce qui mit le comble à son triomphe, c’est que le grand Frédéric Schoultz, Hâan et le professeur Speck s’écrièrent qu’il fallait rétablir la paix, que deux vieux amis comme David et Kobus ne pouvaient rester fâchés à propos de cigognes.

Ils proposèrent à Fritz de rétracter son explication, moyennant quoi David serait forcé de l’embrasser. Il y consentit ; alors David et lui s’embrassèrent avec attendrissement ; et le vieux rebbe pleurait, disant : « Que sans le défaut qu’il avait de rire à tort et à travers, Kobus serait le meilleur homme du monde. »

Je vous laisse à penser le bon sang que se faisait l’ami Fritz de toute cette histoire. Il ne cessa d’en rire qu’à minuit, et même plus tard il se réveillait de temps en temps pour en rire encore :

« On irait bien loin, pensait-il, pour trouver d’aussi braves gens qu’à Hunebourg. Ce pauvre rebbe David est-il honnête dans sa croyance ! Et le grand Frédéric, quelle bonne tête de cheval ! Et Hâan, comme il glousse bien ! Quel bonheur de vivre dans un pareil endroit ! »

Le lendemain, à huit heures, il dormait encore comme un bienheureux, lorsqu’une sorte de grin-