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est égal, avec la volonté du Seigneur, tout cela finira ; tu reviendras, si Dieu le veut, et Catherine t’attendra. »

Catherine, se jetant à mon cou, se remit à pleurer, et moi plus encore qu’elle ; de sorte que M. Goulden lui-même ne pouvait s’empêcher de verser des larmes.

Enfin Catherine et sa mère descendirent l’escalier, et d’en bas la tante me cria :

« Tâche de revenir encore une ou deux fois chez nous, Joseph.

— Oui, oui », lui répondis-je en fermant la porte.

Je ne me tenais plus sur mes jambes, jamais je n’avais été si malheureux, et même aujourd’hui, quand j’y pense, cela me retourne le cœur.