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C’est au milieu de ces pensées que le jour arriva. Rien ne bougeait encore, et Zébédé me dit : « Quelle chance, si l’ennemi n’avait pas le courage de nous attaquer ! » Les officiers causaient entre eux d’un armistice. Mais tout à coup, vers neuf heures, nos coureurs entrèrent à bride abattue, criant que l’ennemi s’ébranlait sur toute la ligne, et presque aussitôt le canon gronda sur notre droite, le long de l’Elster. Nous étions déjà sous les armes, et nous marchions à travers champs, du côté de la Partha, pour retourner à Schoenfeld. Voilà le commencement de la bataille. Sur les collines, en avant de la rivière, deux ou trois divisions, leurs batteries dans les intervalles et la cavalerie sur les flancs, attendaient