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le claquement des fouets, les piétinements des chevaux : tout vous faisait perdre la tête. Là, pour la première fois, pendant qu’on me déshabillait, je sentis à l’épaule un mal tellement horrible, que je ne pus retenir mes cris. Un chirurgien arriva presque aussitôt, et fit des reproches à ceux qui ne prenaient pas garde. C’est tout ce que je me rappelle de cette nuit, car j’étais comme fou : — j’appelais Catherine, M. Goulden, la tante Grédel à mon secours, — chose que m’a racontée plus tard mon voisin, un vieux canonnier à cheval, que mes rêves empêchèrent de dormir. Ce n’est que le lendemain, vers huit heures, au premier pansement, que je vis mieux la salle. Alors aussi je sus que j’avais l’os de l’épaule gauche cassé. Lorsque je m’éveillai, j’étais au milieu d’une douzaine de chirurgiens : l’un d’eux, un gros homme brun, qu’on appelait M. le baron, ouvrait mon bandage ; un aide tenait, au pied du lit, une cuvette d’eau chaude. Le major examina ma blessure ; tous les autres se penchaient pour entendre ce qu’il allait dire. Il leur parla quelques instants ; mais tout ce que je pus comprendre, c’est que la balle était venue de bas en haut, qu’elle avait cassé l’os et qu’elle était ressortie par-derrière. Je vis qu’il connaissait bien