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déchiré que ce n’était plus qu’une loque pendant le long de la hampe.

Plus loin, à gauche, une colonne ennemie débouchait au tournant de la route et marchait sur Klein-Gorschen. Cette colonne voulait se mettre en travers de notre retraite dans le village ; mais des centaines de soldats débandés étaient arrivés comme nous, il en arrivait même encore de tous les côtés, les uns se retournant tous les cinquante pas pour lâcher leur coup de fusil, les autres blessés, se traînant pour arriver quelque part. Ils entraient dans les maisons, et, comme la colonne s’approchait toujours, un feu roulant commença sur elle de toutes les fenêtres Cela l’arrêta ; d’autant plus qu’au même instant, sur la côte à droite, commençaient à se déployer les divisions Brenier et Marchand, que le prince de la Moskowa envoyait à notre secours.

Nous avons su depuis que le maréchal Ney avait suivi l’Empereur du côté de Leipzig et qu’il revenait alors au roulement du canon.

Les Prussiens firent donc halte en cet endroit ; le feu cessa des deux côtés. Nos carrés et nos colonnes remontèrent la côte en face de Starsiedel, et tout le monde, au village, se dépêcha d’évacuer les maisons pour rallier chacun son régiment. Le nôtre était mêlé dans deux