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et de Patrie : voilà pourquoi je pense que cette guerre vous sera funeste. Tous les êtres qui pensent, depuis les simples étudiants jusqu’aux professeurs de théologie, vont marcher contre vous. Vous avez à votre tête le plus grand général du monde ; mais nous avons la justice éternelle. Vous croyez avoir pour vous les Saxons, les Bavarois, les Badois et les Hessois ; détrompez-vous : les enfants de la vieille Allemagne savent bien que le plus grand crime et la plus grande honte, c’est de se battre contre ses frères. Que les rois fassent des alliances, les peuples seront contre vous malgré ces alliances ; ils défendent leur sang, leur patrie : ce que Dieu nous force d’aimer et qu’on ne peut trahir sans crime. Tout va vous tomber sur le dos ; les Autrichiens vous massacreront s’ils peuvent, malgré le mariage de Marie-Louise et de votre Empereur ; on commence à voir que les intérêts des rois ne sont pas tout en ce monde, et le plus grand génie ne peut pas changer la nature des choses. »

Ainsi parlait ce pasteur d’un ton grave ; je ne comprenais pas alors très bien ses discours et je pensais : « Les mots sont des mots et les coups de fusil sont des coups de fusil. Si nous ne rencontrons que des étudiants et des professeurs de théologie pour nous livrer bataille, tout