C’était quelque chose d’admirable ! (Page 51.)
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ploya sur la table une nappe blanche, elle arrangea les couverts et distribua les assiettes dans un ordre convenable. Coucou Peter la regardait avec complaisance ; jamais il ne l’avait vue si fraîche, si grasse, si appétissante ; il s’étonnait lui-même de n’avoir pas encore découvert tous les agréments de sa femme, et, se levant tout à coup comme transporté d’enthousiasme, il lui passa la main autour de la taille et se mit à valser avec elle en s’écriant :
« Houpsa ! Grédel !… houpsa… houpsasa !…
— Ne fais donc pas le fou ! disait-elle, ne fais donc pas le fou ! »
Mais il ne l’écoutait pas et tournait toujours en répétant :
« Houpsa ! Grédel !… houpsa… houpsasa !… »
Finalement, il lui donna un gros baiser sur le cou et lui dit :
« Tu es pourtant toujours ma petite Grédel, ma bonne petite Grédel, la plus jolie petite Grédel que j’aie rencontrée de ma vie ! »
Puis il vint reprendre sa place gravement, se croisa les jambes et parut tout heureux de ce qu’il venait de faire.
Les enfants rentraient alors en criant :
« Nonon Coucou Peter… la malle ne vient pas !…
— Tiens, tiens, dit-il, ça m’étonne… ça m’étonne… Soyez tranquilles… elle viendra… elle viendra !… »
Ces belles paroles ne les arrangeaient pas ; la vue des beignets aux pommes, des petits pâtés et de la galette chaude au lard que