Page:Erckmann-Chatrian - Contes et romans populaires, 1867.djvu/429

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CONFIDENCES
D’UN JOUEUR
DE CLARINETTE
PAR
ERCKMANN-CHATRIAN

La Bohémienne Waldine. (Page 13 )

Lorsque mon oncle Stavolo acheta son quinzième arpent de vigne, à la succession du vieux Hans Aden Fischer, en l’an de grâce 1840, et qu’il le paya comptant mille écus entre les mains du notaire Bischof, tout le village d’Eckerswir en fut émerveillé. Plusieurs proposèrent de le mettre dans les honneurs, de le nommer bourgmestre ou conseiller municipal ; d’autres, plus judicieux, dirent que la place de dégustateur-juré serait plutôt son affaire, attendu qu’il n’y avait pas de plus fin connaisseur en vins que l’oncle