« Arrive ici, Thérèse ; veux-tu de ce mauvais gueux pour mari ? » (Page 117.)
|
génération et celles qui l’avaient précédée, aux dépens de toutes celles qui pouvaient suivre.
Frantz Bénédum était alors à la porte.
« Oh ! hé ! garçons, fit-il, vous allez me ferrer ça… et solidement !
— Soyez tranquille, maître Frantz.
— Où est donc votre père ?
— Me voilà… me voilà… Bénédum… entre donc, vieux !
— Ah ! ah !… Bon. »
On entendit les pas lourds du meunier traverser l’allée, tandis que les gros chevaux piaffaient, se dressaient au poing de Kasper, et hennissaient de cette voix grêle qui précède les ruades.
« Bonjour, Frantz.
— Bonjour, Daniel. J’arrive au bon moment.
— Oui, tu vas prendre un verre de vin. — Thérèse ! Thérèse !
— Mon père ! dit la jeune fille en apparaissant toute rouge, tout émue.
— Va remplir cette cruche à la petite tonne… tu sais ?
— Oui, mon père.
— Ah ! fit le meunier en la suivant du regard, je ne m’étonne pas si mon garçon me tourmente du matin au soir pour arranger sa petite affaire… À sa place, moi, je crierais encore plus haut… — La belle fille ! »
Thérèse rentra déposer la cruche sur la table et voulut s’échapper aussitôt, mais le père Frantz, la saisissant au passage de ses larges mains, s’écria :
« Ho ! ho ! pas si vite… pas si vite… tu me