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L’AMI FRITZ.

sa jambe droite, la fit passer, sans manquer la mesure, au-dessus de la tête de sa petite rousse, et que d’une voix rauque, en tournant comme un véritable possédé, il se mit à crier : « You ! you ! you ! you ! you ! you ! » ce n’est qu’à ce moment que l’admiration éclata par des trépignements et des cris qui firent trembler la baraque.

Jamais, jamais on n’avait vu danser si bien ; l’enthousiasme dura plus de cinq minutes ; et quand il finit par s’apaiser, on entendit avec satisfaction la walse des esprits de l’air reprendre le dessus, comme le chant du rossignol après un coup de vent dans les bois.

Alors Schoûltz et Hâan n’en pouvaient plus ; la sueur leur coulait le long des joues ; ils se promenaient, l’un la main sur l’épaule de sa danseuse, l’autre portant en quelque sorte la sienne pendue au bras.

Sûzel et Fritz tournaient toujours : les cris, les trépignements de la foule ne leur avaient rien fait ; et quand Iôsef, lui-même épuisé, jeta de son violon le dernier soupir d’amour, ils s’arrêtèrent juste en face du père Christel et d’un autre vieil anabaptiste qui venaient d’entrer dans la salle, et qui les regardaient comme émerveillés.

« Hé ! c’est vous, père Christel, s’écria Fritz