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L’AMI FRITZ.

dont les rubans de soie noire montaient en se croisant autour de ses bas d’une blancheur éblouissante ; ses lèvres roses, son menton arrondi, son cou flexible et gracieux.

Plus d’une belle fille l’observait d’un œil sévère, cherchant quelque chose à reprendre, tandis que son joli bras, nu jusqu’au coude suivant la mode du pays, reposait sur le bras de Fritz avec une grâce naïve ; mais deux ou trois vieilles, les yeux plissés, souriaient dans leurs rides et disaient sans se gêner : « Il a bien choisi ! »

Kobus, entendant cela, se retournait vers elles avec satisfaction. Il aurait voulu dire aussi quelque galanterie à Sûzel ; mais rien ne lui venait à l’esprit : il était trop heureux.

Enfin Hâan tira du troisième banc à gauche une femme haute de six pieds, noire de cheveux, avec un nez en bec d’aigle et des yeux perçants, laquelle se leva toute droite et sortit d’un air majestueux. Il aimait ce genre de femmes ; c’était la fille du bourgmestre. Hâan semblait tout glorieux de son choix ; il se redressait en arrangeant son jabot, et la grande fille, qui le dépassait de la moitié de la tête avait l’air de le conduire.

Au même instant, Schoûltz amenait une petite femme rondelette, du plus beau roux qu’il soit possible de voir, mais gaie, souriante, et qui lui