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L’AMI FRITZ.

lorsqu’elle s’arrêta devant la porte, Hâan partit d’un immense éclat de rire, et se mit à crier.

« À la bonne heure, à la bonne heure ! Kobus fait les choses en grand, ha ! ha ! ha ! la bonne farce ! »

Ils descendirent, suivis de la vieille servante qui souriait ; et Zimmer, les voyant approcher dans le vestibule, se tourna sur son cheval, disant :

« À la minute, monsieur Kobus, vous voyez, à la minute.

— Oui, c’est, bon, Zimmer, répondit Fritz en ouvrant la berline Allons, montez, vous autres. Est-ce qu’on ne peut pas rabattre le manteau !

— Pardon, monsieur Kobus, vous n’avez qu’à tourner le bouton, cela descend tout seul. »

Ils montèrent donc, heureux comme des princes. Fritz s’assit et rabattit la capote. Il était à droite, Hâan à gauche, Schouitz au milieu.

Plus de cent personnes les regardaient sur les portes et le long des fenêtres, car les voitures de poste ne passent pas d’habitude par la rue des Acacias, elles suivent la grande route ; c’était quelque chose de nouveau d’en voir une sur la place.

Je vous laisse à penser la satisfaction de Schoultz et de Hâan.

« Ah ! s’écria Schoultz en se tâtant les poches, ma pipe est restée sur la table.