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L’AMI FRITZ.

buvait du petit vin blanc très… très-passable ; ce n’était pas du johannisberg, ni du steinberg, sans doute, mais cela vous réjouissait le cœur tout de même !

— Eh ! s’écria Hâan, pourquoi ne nous as-tu pas dit cela depuis longtemps ; nous aurions été là ! Parbleu, tu as raison, tout à fait raison.

— Que voulez-vous, je n’y ai pas pensé !

— Et quand arrive cette fête ? demanda Schouitz.

— Attends, attends, c’est le jour de la Saint-Pierre.

— Mais, s’écria Hâan, c’est demain !

— Ma foi, je crois que oui, dit Fritz. Comme cela se rencontre ! Voyons, êtes-vous décidés, nous irons à Bischem ?

— Cela va sans dire ! cela va sans dire ! s’écrièrent Hâan et Schouitz.

— Et ces messieurs ? »

Speck et Hitzig s’excusèrent sur leurs fonctions.

« Eh bien, nous irons nous trois, dit Fritz en se levant. Oui, j’ai toujours gardé le meilleur souvenir des écrevisses, du pâté et du petit vin blanc de Bischem.

— Il nous faut une voiture ? fit observer Hâan.

— C’est bon, c’est bon, répondit Kobus en payant la note, je me charge de tout. »