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L’AMI FRITZ.

songer à le payer, à l’aider comme d’honnêtes gens, et de porter tous vos kreutzers à saint Maclof, à Lalla-Roumpfel, à tous ces saints que personne ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, dont il n’est pas dit un mot dans les saintes Écritures, et qui, de plus, vous mangent pour le moins cinquante jours de l’année, sans compter vos cinquante-deux dimanches !

« Croyez-vous donc que cela puisse durer éternellement ? ne voyez-vous pas que c’est contraire au bon sens, à la justice… à tout ?

« Si vous aviez un peu de cœur, est-ce que vous ne prendriez pas en considération les services que vous rend notre gracieux souverain, le père de ses sujets, celui qui vous met le pain à la bouche ? Vous n’avez donc pas de honte de porter tous vos deniers à saint Maclof, tandis que moi, j’attends ici que vous payiez vos dettes envers l’État ?

« Écoutez ! si le roi n’était pas si bon, si rempli de patience, depuis longtemps il aurait fait vendre vos bicoques, et nous verrions si les saints du calendrier vous en rebâtiraient d’autres.

« Mais, puisque vous l’admirez tant, ce grand saint Maclof, pourquoi ne faites-vous donc pas comme lui, pourquoi n’abandonnez-vous pas vos femmes et vos enfants, pourquoi n’allez-vous pas,