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L’inquiétude grossissait avec la crainte de plus grands malheurs. Il dut résulter quelque chose des diligences qui furent faites, car le troisième jour le Corregidor entra chez doña Catalina, qu’il trouva assise sur son estrade. Il reçut son serment et s’informa si elle savait qui avait coupé la figure à doña Francisca Marmolejo. Elle répondit que oui. Il lui demanda qui c’était : — Un rasoir et cette main, repartit-elle. Là-dessus, il sortit, lui laissant des gardes.

Il interrogea un à un les gens de la maison et en vint à un Indien auquel il fit peur du chevalet. Le lâche déclara qu’il m’avait vu sortir sous un habit et perruque d’Indien que m’avait donnés sa maîtresse, que Francisco Ciguren, barbier Biscayen, avait fourni le rasoir et qu’il m’avait vu rentrer et entendu dire : — C’est fait. Le Corregidor prit acte, m’arrêta, moi et le barbier, nous chargea de fers, nous sépara