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via. Nous leur sortîmes à l’encontre et, dans trois ou quatre batailles, toujours les maltraitâmes et défîmes. Mais à la dernière affaire, du renfort leur étant venu, la chose tourna mal pour nous. Ils nous tuèrent beaucoup de monde, plusieurs Capitaines et mon Alferez dont ils prirent l’enseigne. La voyant enlever, nous nous lançâmes derrière, moi et deux autres cavaliers, au milieu de la presse, foulant, frappant et recevant force horions. Bientôt, un des trois tomba mort. Nous poursuivîmes, nous atteignîmes l’enseigne. Mon camarade fut renversé d’un revers de lance. Je reçus un mauvais coup à une jambe, et je tuai le cacique qui portait l’enseigne et la lui repris, poussant mon cheval, foulant, occisant et blessant à merveille, mais aussi lourdement blessé, traversé de trois flèches et d’un coup de lance à l’épaule gauche, que je sentais cruellement. Enfin, je parvins jusqu’à nos gens et me laissai choir