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sous peine de la vengeance de Dieu, son commandement qui dit : Non occides. Là-dessus, je pris congé.

Mon cas fut bientôt notoire dans Rome et notable le concours de gens dont je fus entouré, personnages, princes, Évêques et Cardinaux. Toutes portes m’étaient ouvertes, si bien que, durant le mois et demi que je séjournai à Rome, rare fut le jour où je ne fus invité et fêté chez quelque prince. Particulièrement, un certain vendredi, sur l’ordre exprès et aux frais du Sénat, je fus convié et régalé par des gentilshommes qui m’inscrivirent sur le livre des citoyens romains. Puis, le jour de Saint-Pierre, vingt-neuf de juin mil six cent vingt-six, ils me firent entrer dans la Chapelle où je vis les cérémonies accoutumées de la fête et les Cardinaux. Tous ou quasi tous se montrèrent envers moi fort affables et caressants. Plusieurs me parlèrent et, le soir, me trouvant en une assemblée avec