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de pierre à la porte du prince Doria. Peu après, un homme bien vêtu vint aussi s’y asseoir. C’était un galant soldat, à la longue chevelure, que je reconnus au parler pour un Italien. Nous nous saluâmes. La conversation s’engagea. Bientôt il me dit : — Vous êtes Espagnol ? Je lui répondis que oui. — J’en conclus que vous devez être glorieux, car, pour arrogants, les Espagnols le sont, bien qu’ils n’aient pas autant de poigne qu’ils s’en vantent. — Moi, je les vois en tout et pour tout très excellents mâles, répliquai-je. — Et moi je sais qu’ils ne sont tous que de la merda ! Alors me levant : — Ne parlez pas de la sorte, car le dernier des Espagnols vaut mieux que le meilleur Italien. — Soutiendrez-vous votre dire ? fit-il. — Certes ! — Eh bien, soit, sur-le-champ ! Je passai derrière un château d’eau qu’il y avait là. Il me suivit. Nous mîmes les épées au clair et commençâmes à ferrailler. Tout à coup je vois un