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que je n’étais d’aucun ordre ni couvent et que je n’avais d’autre souci que de retourner au pays où je ferais ce qui me semblerait plus convenable à mon salut. Sur ce et avec un beau présent qu’il me fit, je pris congé. Je passai à Zaragoza en remontant le fleuve de la Madalena. J’y tombai malade. Le terroir est, à mon avis, malsain pour les Espagnols. J’y fus à la mort. Au bout de quelques jours, allant un peu mieux, un médecin me fit partir. Je ne me tenais pas encore sur mes pieds. Je descendis le fleuve jusqu’à Tenerife où je me rétablis promptement.