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et néanmoins nous ne pouvions avancer à travers la foule des curieux qui voulaient voir la Nonne Alferez. On me fit descendre chez le seigneur Archevêque. J’eus toutes les peines à entrer. Je baisai la main de Sa Seigneurie qui me régala à merveille et m’hébergea cette nuit-là. Le lendemain matin, on me mena au palais voir le Vice-Roi don Francisco de Borja, comte de Mayalde et prince d’Esquilache, qui gouverna le Pérou de l’an mil six cent quinze à mil six cent vingt-deux. Je dînai chez lui ce même jour. Je rentrai à la nuit chez le seigneur Archevêque où je trouvai bon souper et bon gîte.

Le lendemain, Sa Seigneurie me dit de voir et de choisir le couvent où il me plairait demeurer. Je lui demandai la permission qu’il m’octroya de les visiter tous. J’entrai dans tous et les vis tous, restant trois ou quatre jours dans chacun. Finalement, je me décidai pour celui de la Très-