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let 1626, le voyageur Pietro della Valle, le Pèlerin, comme on le nomme, écrivait à son ami Mario Schipano : — Le 5 de juin vint pour la première fois chez moi l’Alfiere Caterina d’Arcuso, Biscaïenne, arrivée la veille même d’Espagne. C’est une demoiselle d’environ trente-cinq à quarante ans… Sa renommée m’était parvenue jusque dans l’Inde Orientale. Ce fut mon ami le P. Rodrigo de San Miguel, son compatriote, qui me l’amena. Je la fis depuis connaître à plusieurs Dames et à des Cavaliers dont l’entretien lui agréait davantage. Le Signor Francesco Crescentio, bon peintre, l’a portraicturée. Grande et forte de taille, d’apparence plutôt masculine, elle n’a pas plus de gorge qu’une fillette. Elle me dit avoir fait je ne sais quel remède pour se la faire passer.