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les cierges furent allumés, le dais apporté, et l’on me mena en procession au tabernacle. Là, tous à genoux, un prêtre revêtu de ses ornements me prit l’hostie de la main et l’introduisit dans le tabernacle. Je ne vis pas où il la mit. Ensuite, on me gratta la main, on me la lava à plusieurs reprises et on me l’essuya. Après quoi, l’église évacuée et Leurs Seigneuries sorties, je restai seul. Un saint religieux franciscain qui était dans la prison, et qui en dernier lieu me confessa, m’avait, outre ses bons avis, donné ce bon conseil.

Durant plus d’un mois, le Gouverneur tint l’église cernée. Moi, je m’y tenais bien à couvert. Enfin, il retira les gardes. Un saint prêtre du lieu, par ordre du seigneur Évêque, à ce que je supposai, après avoir reconnu les alentours et la route, me donna une mule et de l’argent et je partis pour le Cuzco.