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heure, ayant traversé le fleuve. Je m’occupai de faire reposer ma mule. L’hôte nous servit des œufs, du pain et des fruits. Nos vêtements tordus et égouttés, nous repartîmes grand’erre et, au point du jour, découvrîmes, à cinq lieues environ, la cité de la Plata.

Cette vue nous avait un peu consolés, quand tout à coup doña Maria m’étreint plus fort en s’écriant : — Aïe, Seigneur, mon mari ! Je me tournai et le vis monté sur un cheval qui paraissait rendu.

Je ne sais vraiment pas, et j’en suis encore émerveillé, comme cela se put faire. Je partis de Cochabamba le premier, le laissant dans sa maison, et, sans m’arrêter une minute, j’allai jusqu’au fleuve, je le passai, gagnai l’auberge, y demeurai à peu près une heure et repartis. D’ailleurs, il fallut à ce domestique rencontré en route, et qui probablement l’avisa, le temps d’arriver et à Chavarria celui de monter