Page:Erauso - Heredia La Nonne alferez.djvu/112

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le couvent qu’elle y fonda. Nous arrêtâmes les comptes, et il en résulta un reliquat de mille pesos en faveur dudit Arquijo, mon maître. Ledit Chavarria me les versa de fort bonne grâce, m’invita à dîner et m’hébergea deux jours. Ensuite, je pris congé et partis, chargé par la femme de plusieurs commissions pour sa mère, nonne à la Plata, que je devais aller visiter de sa part.

Après avoir quitté mes hôtes, je m’amusai avec des amis à des bagatelles, jusque sur le tard. Enfin je partis. Mon chemin était de passer devant la porte de Chavarria. En passant, je vis du monde dans l’allée de la maison ; au dedans on menait grand bruit. Je m’arrêtai pour écouter. Au même instant, doña Maria Davalos me cria de la fenêtre : — Seigneur capitaine, emmenez-moi, mon mari veut me tuer ! Ce disant, elle se jette en bas. Deux moines s’approchèrent et me dirent : — Emmenez-la ! son mari l’a trouvée avec don Antonio Calde-