mer que « Czernin en avait menti », rappele amèrement « qu’on avait donné sa parole d’honneur ». Puis il se décida à venir en France.
Il n’en reste pas moins que la démarche « sincère et loyale » de Charles Ier fut rejetée. On justifie a posteriori cette attitude en évoquant la récente réplique impériale : « Mes canons seuls répondront. » On oublie que Clemenceau l’avait traité de « conscience pourrie » !
Et le souci dominant, je le répète, c’est que les soldats ne soupçonnent pas qu’on aurait pu traiter.
J’ajoute que dans sa dernière comparution devant la Commission des Affaires Extérieures, Clemenceau fut particulièrement désinvolte. Il avait à répondre à un questionnaire. Il dit : « Première question ? Je ne sais rien. Deuxième question ? Rien. Troisième ? Rien. »
— Procès du Bonnet Rouge. Duval avait fait, d’après les renseignements du banquier Marx et avec l’autorisation de l’Intérieur, deux rapports sur les effectifs et la situation économique de l’Allemagne. L’ennemi n’y apparaissant pas aussi diminué que dans les documents officiels, ces rapports sont considérés comme défaitistes et imputés à crime. Ce fait est symbolique.
— Le 6. Les délégués travaillistes américains — Labour Mission — arrivent en France, après un long séjour en Angleterre. Le gouvernement n’est pas pour eux très attentif. Enfin, on leur a montré Versailles et Saint-Germain, Reims et Verdun, Joffre et Klotz… Le plus fâcheux, c’est leur malentendu avec les socialistes français. Ils ne veulent pas rencontrer de socialistes allemands. L’effort des Merrheim, des Longuet, tend à leur faire comprendre que la France lutte depuis quatre ans, qu’elle s’épuise. C’est dans la tactique des meneurs de la