Page:Envers de la guerre - tome 2-1916-1918.djvu/217

Cette page a été validée par deux contributeurs.

criaient à la ruée sur Paris (Hervé dans la Victoire). C’est logique, au fond, puisque pour eux les actions militaires comptent seules et restent décisives. De même, les réactionnaires, qui « dansaient de joie » à la déclaration de guerre, sont les plus prompts à fuir Paris. C’est odieux, car voici quatre ans qu’ils jettent les jeunes Français au charnier et, dès qu’ils courent personnellement le moindre danger, ils l’esquivent. Je n’insisterai jamais assez sur cette vilaine comédie, dont j’ai constaté des centaines de représentations. Seuls, variaient le ton, les excuses, les façons de foutre le camp.

— C’est à Doullens que se tint le Conseil où Poincaré, Clemenceau, Lord Müller, décidèrent de nommer Foch « coordinateur ». Douglas Haig fit la grimace.

— Le 31. Déjeuner chez les R… Le canon de Saint-Gobain le dispute à l’offensive dans les préoccupations. On a un œil sur la carte du front et l’autre sur le plan de Paris.

Il y a là un jeune capitaine qui dépeint la sauvagerie des combats actuels, où les hommes en arrivent à se mordre. « C’est le cas de dire qu’ils ont du mordant ». dit Mme X…

On commente la phrase de Clemenceau : « Nous les arrêterons, mais je ne sais pas où. » On remarque qu’elle figure dans La Grande Duchesse de Gérolstein.