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mant autant qu’il faiſoit le repos & la douceur qu’il gouſtoit dans Rome, il eût de la peine à ſe réſoudre de venir à Paris, comme j’ay veû par Du 15. Janvier 1639une de ſes lettres, où il témoigne à M. de Chantelou, qu’il ne delire point quitter Rome, mais d’y ſervir le Roy, M. le Cardinal & M. de Noyer en tout ce qui luy ſera commandé : ce ne fut qu’aprés avoir receû la Des 14. & 15. de Janvier 1639. lettre de M. de Noyers & celle du Roy qu’il écrivit à M. de Chantelou qu’il ſe diſpoſoit pour partir l’Automne ſuivant.

Quelques charmes qui le retinſſent en Italie, il luy euſt eſté malaisé de ne pas obéir aux ordres que le Roy daigna luy donner, & de n’eſtre pas ſatisfait des conditions honorables que M. de Noyers luy marque. Comme j’ay trouvé ce matin ces deux lettres ſous ma main avec quelques autres écrits qui regardent noſtre illuſtre Peintre, vous ſerez bienaiſe de les voir.

Alors Pymandre me les ayant demandées, commença à lire celle de M. de Noyers.

Lettre de M. de Noyers à M. Pouſſin MOnſieur, Außitoſt que le Roy m’eút fait l’honneur de me donner la charge de Surintendant de ſes Baſtimes, il me vint en pensée de me ſervir de l'autorité