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RECUEIL
DE PLANCHES
SUR
LES SCIENCES,
LES ARTS LIBÉRAUX,
ET LES ARTS MÉCHANIQUES,
AVEC LEUR EXPLICATION.
HONGROYEUR,
Contenant trois Planches.


PLANCHE Iere.


LA Vignettere présente le bord d’une riviere recouvert de grandes pierres, afin que les peaux ne ramassent aucunes saletés. C’est sur cette terrasse qui est recouverte par un hangard, que se fait le travail dit de riviere. Voyez la Planche premiere du Maroquinier.

Fig. 1. Chevalet sur lequel on étend les peaux pour les écharner & les raser.

2. Chevalet garni d’une peau.

3. Couteau pour raser les cuirs. On se sert aussi d’une faux pour le même usage.

4. Fusil, outil d’acier trempé, servant à donner le fil aux couteaux.

5. Queurse, pierre à aiguiser, servant à repasser le tranchant des couteaux.

6. Fourneau qui occupe un des angles de l’attelier, où l’on met les cuirs en alun.

7. Chaudiere du fourneau précédent ; elle est de cuivre & a 22 pouces de diametre, & 15 de profondeur.

8. Baignoire ou cuve ovale, ayant cinq piés de long, trois piés de large, & deux & demi de profondeur, dans laquelle on foule les cuirs pour les imbiber de la dissolution d’alun.

9. Plan de la même baignoire.

PLANCHE II.

10. Baquet dans lequel on met tremper les cuirs, après qu’ils ont été foulés & ployés. On verse dessus l’eau d’alun qui a servi à cette opération. Ces baquets ont deux piés de haut, & deux piés & demi de diametre.

11. Guipon servant aux ouvriers, fig. 1. & 2. de la vignette de la Pl. suivante pour mettre en suif.

12. Grille de fer sur laquelle on fait un feu de charbon.

13. Foyer sur lequel on place la grille. Ce foyer qui est construit en briques, est placé au milieu de l’étuve.

14. Travail de grenier. Sur un plancher incliné A B C D, composé de planches appuyées sur deux lambourdes, on dispose plusieurs perches verticalement ; ces perches soutiennent des bâtons E F, G H qui servent d’appui aux mains de l’ouvrier qui roule les cuirs sur une baguette, en les poussant en arriere de lui avec ses piés.

15. Baguette servant au travail précédent ; elle a deux piés de long, & neuf lignes de diametre ; ses extrémités sont arrondies pour ne point maculer les cuirs.

16. Cuirs coupés en deux bandes qui ont environ trois piés de large, & neuf piés de long chacune.

PLANCHE III.

La Vignette représente l’opération essentielle de l’Hongroyeur, qui consiste à mettre les cuirs en suif, après qu’ils ont été alunés & travaillés de grenier.

L’étuve servant à cette opération est une chambre quarrée qui ferme exactement pour conserver la chaleur. Au milieu de cette chambre est placé le foyer de briques, fig. 13. de la Pl. précédente, sur lequel on établit la grille, fig. 12. sur laquelle on fait le feu. Dans un des angles de cette étuve est un fourneau de maçonnerie, sur lequel est montée une chaudiere de cuivre de deux piés de diametre & 20 pouces de profondeur, dans laquelle on fait fondre le suif.

Deux des côtés de l’étuve sont garnis de fortes tables de bois de chêne soutenues par trois tréteaux de même bois. Près du plafond sont des perches arrondies sur lesquelles on étend les cuirs pour les échauffer & les sécher.

Lorsque tout est préparé, deux ouvriers entrent dans l’étuve n’ayant seulement qu’un linge autour de la ceinture.

Fig. 1. Ouvrier qui trempe son guipon dans la chaudiere où est le suif fondu, pour en enduire la bande qui est étendue sur la table.

2. Autre ouvrier qui avec son guipon étend le suif que le premier ouvrier lui a fourni, sur la partie du cuir qui est à sa portée.

3. & 4. Les deux mêmes ouvriers qui flambent une bande après qu’elle est suifée, ils la placent ensuite sur la seconde table.

Bas de la Planche.

Plan de l’étuve. A table sur laquelle on met en suif. B table sur laquelle on place les bandes après qu’elles ont reçu le suif. C grille sur laquelle on fait le feu de charbon. D chaudiere montée sur son fourneau, dans laquelle on fait fondre le suif. E ouverture du fourneau.