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jambe gauche de devant suivie de la jambe gauche de derriere.

Allures défectueuses. PLANCHE VI.

Cette Planche retrace l'amble & l'aubin.

Fig. 9. Dans ce dessein on voit un cheval découvert qui va l'amble.

L'amble est une allure défectueuse. On appelle allure défectueuse celle que prend un cheval foible ou ruiné, ou à qui on a imprimé une mauvaise habitude.

Dans l'amble le cheval leve à-la-fois les deux jambes du même côté, celle de devant & celle de derriere & les porte en-avant, & dans le tems qu'il les pose à terre, les deux autres jambes du côte opposé se levent & opérent le même mouvement; le cheval d'amble fait beaucoup de chemin & son allure est fort douce: elle est plus basse que celle du pas, & beaucoup plus alongée.

10. Ce dessein représente l'aubin.

L'aubin est une allure défectueuse que prend un cheval qui a les hanches foibles ou ruinées, ou qui est extrêmement fatigué après avoir longtems couru.

Dans cette allure un cheval galope du devant & trote du derriere.

Les chevaux de poste aubinent assez communément.

Des Allures artificielles.

Les allures artificielles sont celles que donnent les habiles écuyers aux chevaux qu'ils dressent à l'air qui convient à leur naturel. Ces airs prennent différens noms, selon la différence du mouvement & de la posture qui les constitue: on distingue les airs bas & les airs relevés.

Les airs bas sont ceux des chevaux qui manient près de terre.

Les airs relevés sont ceux dans lesquels les chevaux, par leur mouvement, se détachent davantage de terre.

Airs bas ou près de terre.


PLANCHE VII.

Fig. 11. Ce dessein représente le passage.

Le passage est un air près de terre dans lequel le cheval marche au pas ou au trot, plus écouté & plus raccourci que le pas ou le trot ordinaire. Il tient les jambes plus longtems en l'air & les pose naturellement par terre, ensorte qu'il fasse peu de chemin & n'avance pas plus d'un pié à chaque pas qu'il fait.

12. Ici on a représenté la galopade.

La galopade ou galop de manège est un galop en quatre tems, uni, raccourci du devant, actif & prompt des hanches, & dont les mouvemens s'exécutent dans une cadence réguliere & mesurée.


PLANCHE VIII.

Fig. 13. On voit dans ce dessein un exemple de la volte. Dans la volte le cheval va de deux pistes de côté. Les jambes de devant décrivent une circonférence, & celles de derriere une autre. Ces deux circonférences ont le même centre, on peut dire que dans la volte, le cheval allant de deux pistes de côté, décrit un quarré dont les coins sont arrondis.

On compte la volte ordinaire & la volte renversée.

Dans la volte ordinaire les hanches du cheval décrivent la circonférence la plus petite & la plus rapprochée du centre de la volte, & les épaules marchent sur la plus grande circonférence ou celle qui est la plus éloignée du centre.

C'est le contraire dans la volte renversée où les épaules sont tenues plus près du centre de la volte & décrivent le plus petit cercle, tandis que les hanches décrivent le plus grand.

On a représenté une volte ordinaire à droite.

14. On donne ici un exemple de pirouette à gauche.

La pirouette est une espece de volte dans la longueur du cheval; dans cet air le pié de derriere de dedans du cheval reste au même point & n'a qu'un mouvement de rotation, le reste du corps du cheval tourne autour de ce point comme s'il se mouvoit sur un pivot. Les épaules du cheval décrivent donc une circonférence qui a pour rayon la longueur du cheval, & le pié de derriere de dehors en décrit une fort petite autour du pié de derriere de dedans.


PLANCHE IX. Qui contient le Terre-à-Terre compris dans les Airs bas & la Pesade placée au rang des Airs relevés.

Fig. 15. Dans ce dessein se voit le terre-à-terre à droite.

Le terre-à-terre est un galop en deux tems, qui se fait de deux pistes, le cheval allant toujours en-avant & de côté: il leve les deux jambes de devant à-la-fois, & les pose à terre de même; celles de derriere se levent ensuite & se posent aussi à terre en même tems. Le mouvement des jambes de devant qui se portent un peu en avant & de côté vers la main où va le cheval, forme le premier tems. Celui des jambes de derriere qui répetent la même opération forme le second tems. Ces mouvemens sont fort bas & très-peu détachés de terre.

Airs relevés.

Tous les sauts qui sont plus détachés de terre que le terre-à-terre, prennent le nom d'airs relevés.

Tous les sauts se font en deux tems. Le terre-à-terre composé d'une suite de petits sauts très peu détachés de terre, & placé par cette raison au rang des airs bas, est une préparation aux airs relevés, dans lesquels les sauts d'un cheval sont plus élevés de terre.

On compte d'abord parmi les airs relevés la pesade, qui n'est point formée par aucun saut, & ne se fait point en deux tems, elle dispose un cheval à sauter, & lui prépare le devant.

16. Ce dessein est un exemple de la pesade.

Dans cet air le cheval dans une place leve le devant haut, & tient les piés de derriere ferme à terre sans les avancer ou reculer, ni leur imprimer aucun mouvement.


PLANCHE X.

Fig. 17. C'est le mézair que l'on voit dans ce dessein.

Le mézair est un saut un peu plus relevé que le terre-à-terre, mais moins écouté & plus en-avant que la courbette; il tient positivement le milieu entre l'un & l'autre de ces deux sauts.

18. Ici est représentée la courbette.

La courbette est un saut dans lequel le cheval se trouve plus relevé du devant, plus écouté & moins avancé que dans le mézair. Dans cet air les hanches opérent un mouvement bas & cadencé dans le moment que les piés de devant retombent à terre.


PLANCHE XI.

Fig. 19. Dans ce dessein se voit la croupade.

La croupade est un saut dans lequel le cheval s'éleve plus haut que dans la courbette; il tient dans le haut du saut les jambes de derriere retirées sous le ventre à égale hauteur que celles du devant, & le plat des fers tournés vers la terre.

20. La ballottade est représentée dans ce dessein.

La ballottade est un saut dans lequel le cheval s'etant élevé & tenant ses piés de devant & de der-