Page:Encyclopedie Planches volume 6.djvu/20

Cette page n’a pas encore été corrigée
IMPRIMERIE EN CARACTERES. 11

mais un collet qui reçoit une traverse de cuivre en deux parties lui servant de collier. Les deux extrémités de cette traverse de cuivre sont terminées en tenons qui sont reçus & coulent dans de longues mortoises pratiquées aux faces internes & opposées des jumelles, en sorte que cette traverse & son collier suivent le mouvement vertical de la vis, mais ne sçauroient tourner: c’est aux bras de ce collier que de part & d’autre la platine de la presse est suspendue soit par quatre ou deux tiges verticales terminées en vis à leur partie supérieure, à la rencontre des bras qu’elles traversent, & au-delà desquels elles reçoivent les écrous qui servent à les fixer & à établir le parellelisme en tous sens avec le dessus du tympan ou le marbre sur lequel la forme est posée; ces tiges tiennent lieu des cordes z C y C que la fig. 9. représente.

PLANCHE XVIII.

Cette Planche contient les développemens du train de la presse.

Fig. 1. Plan géométral du coffre & de la table q O P q qui lui sert de fond. O P Q R le coffre formé par quatre pieces de bois de deux pouces d’équarrissage. o O o; p P p, q Q q, r R r les quatre cantonnieres ou cornieres du coffre. r r le chevalet du tympan.

1. n°. 2. Plan du dessous de la table. P q q O la table. P Q R O les rebords du coffre. 1, 2, 3, 4, 5, 6; 1, 2, 3, 4, 5, 6 les pattes au nombre de douze; ce sont ces pattes qui glissent sur les deux bandes du berceau, fig. 2. Pl. XVI.

1. n°. 3. Profil du train pour faire voir comment la corde attachée d’un bout au coffre en A, passe sur le rouleau B, traverse la table, & va s’attacher au rouleau r du chevalet t du tympan.

2. Le coffre & la table vus en perspective. t t le chevalet du tympan. r un des tourillons du rouleau qui sert à bander la corde du train.

3. Le marbre de la presse. a b c d les quatre bouts des deux ficelles par le moyen desquelles on descend le marbre dans le coffre qui est au-dessous, dans lequel on a premierement répandu un lit de son pour lui donner une assiette solide; les bouts des ficelles qui servent aussi à le relever, se couchent le long des côtés du coffre entre le marbre & les mêmes côtés, on remplit le vuide avec des reglettes de bois d’une épaisseur convenable.

4. Le tympan vu du côté opposé à celui de la fig. 3. Pl. XV. a, c les écrous des vis qui retiennent les pointures. b écrou de la vis qui sert à fixer le petit tympan dans le grand. Q R charnieres ou couplets du grand tympan, par lesquels il s’assemble avec le coffre. T e S traverse de fer du tympan du côté de l’entrée de la platine. d poignée du tympan servant à l’imprimeur pour le relever.

4. n°. 2. Plan géométral du tympan vu par le dessus; le tympan est représenté garni de sa peau. a, c trous pour passer les vis des pointures. b trou pour passer la vis qui retient la piece servant à fixer le petit tympan dans le grand. R Q les couplets ou charnieres du tympan. S T sa traverse de fer.

5, Les blanchets qui se placent dans le tympan immé-diatement au-dessus de la peau ou parchemin qui y est collé & étendu, ce sont des morceaux d’une étoffe de laine connue sous le nom de moelleton, que l’on coupe de la grandeur de l’intérieur du tympan, pour former ce qu’on appelle des demi-blanchets & d’une grandeur double, que l’on ploye en deux pour former un blanchet.

6. La carte ou carton que l’on met dans le tympan par-dessus les blanchets; la carte est composée de plusieurs feuilles de papier collées les unes aux autres; on y applique en-dessous autant de pieces de papier & de la même grandeur qu’il y a de pages dans la forme que l’on veut imprimer; ces pieces qui doivent répondre exactement aux pages, font qu’elles sont foulées avec plus de facilité par la platine de la presse; on se sert aussi de cet expédient pour

remédier à certains défauts, soit de la platine ou de quelques autres parties de la presse.

7. Le petit tympan garni de sa peau; il s’enclave dans le grand, où il est arrêté d’un bout par trois languettes de fer rivées au-dessous de la traverse de fer du chassis, les trois autres côtés étant de bois, ou pour le mieux de bandes de fer posées de champ; on introduit ces trois languettes sous la bande de fer e du grand tympan, fig. 4. L’autre extrémité du chassis du petit tympan est retenue & fixée dans le grand tympan par une piece que la vis b, même figure, assujettit. On trouvera cette piece à la fig. 10.

7. n°. 2. Plan géométral du petit tympan garni de sa peau. Dans cette figure relative à celle qui est au-dessous on distingue les trois languettes 1, 2, 3 qui entrent sous la barre T S du grand tympan. Le côté opposé b d est retenu au point a par la piece, fig. 10. La vis qui assujettit cette piece passe par le trou b de la figure inférieure.

8. T S V X la frisquette d’un in-folio. T, S petits cou-plets par lesquels la frisquette est attachée au grand tympan, fig. 4. & 4. n°. 2. en T & S, où il y a de semblables couplets. a b les ouvertures des pages.

8. n°. 2. Plan de la frisquette vue du côté qui s’applique à la feuille que l’on veut imprimer. T S les couplets de la frisquette, ils s’assemblent par des broches à ceux du grand tympan en T & en S; le chassis T V X S de la frisquette est formé par des lames de fer; c’est sur ces lames que l’on colle le papier, qui étant découpé ensuite selon la forme des pages, forme proprement ce qu’on appelle fris-quetce, qui préserve la feuille de papier étendue sur le tympan des atteintes de l’encre dont les garnitures de la forme sont couvertes. a & b l’ouverture des deux pages in-folio. 1 échancrure pour laisser passer la signature.

9. Elévation géométrale du chevalet du tympan. q q la table du coffre. r r le rouleau. t t le chevalet soutenu par deux montans.

10. a profil d’une des pointures avec son clou à vis & son écrou. b plan de la pointure. c clou à vis. d écrou. e clou à vis de l’arrêt du petit tympan. f l’arrêt du petit tympan. g écrou pour fixer cet arrêt.

PLANCHE XIX.

Cette Planche contient différens outils à l’usage de l’imprimeur, & la suite des opérations pour monter les balles.

Fig. 1. Marteau; il n’a rien de particulier.

2. Taquoir; il est de bois, on le frappe avec le manche du marteau pour faire enfoncer les lettres qui peuvent se trouver élevées dans une forme, avant de la serrer entierement; c’est pour cela qu’on a représenté ces deux instrumens au-dessous l’un de l’autre. La fig. 3. de la Planche premiere fait voir comment on en fait usage.

3. Compas.

4. Vrille pour percer les bois de garnitures, & faire place aux pointures lorsqu’elles les rencontrent.

5. Pointe pour corriger.

6. Lime.

7. Clé pour serrer ou desserrer les écrous des pointu-res & de l’arrêt du tympan.

8. Pié-de-biche servant à monter & à démonter les balles; il sert de marteau par la partie a pour en-foncer les clous, & de tenaille ou pié-de-biche par l’extrémité b, pour les arracher.

9. Ciseaux servant à découper les frisquettes; ils n’ont rien de particulier.

10. Couteau pour ratisser les balles.

11. Décognoir pour desserrer les coins des formes.

12. Ebarboir, petit ciseau d’acier pour couper le plomb superssu du corps de quelques lettres, & empêcher par ce moyen que ces parties ne soient atteintes par les balles, & qu’elles ne rendent au papier l’encre qu’elles auroient reçue.