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8 IMPRIMERIE EN CARACTERES.

de tourner la manivelle pour faire glisser le train de la presse jusqu’à ce que la seconde moitié soit sous la platine, c’est le second coup, & la feuille est imprimée. Il déroule ensuite le tout, leve le tympan & la frisquette pour enlever la feuille imprimée qu’il dépose sur son banc à côté du papier blanc, ainsi qu’il sera dit dans l’explication du bas de la Planche.

On voit par la figure, que la presse est affermie dans la situation verticale par six étançons qui arc-boutent contre le plancher de l’attelier & contre le sommet des jumelles de la presse.

3. Ouvrier qui tire le barreau pour imprimer le pre-mier coup. Il tient le manche du barreau de la main droite le bras étendu, le corps penché en-arriere. Pour être plus en force il étend la jambe droite en-avant, le pié étant posé sur le plan incliné qui est au-dessous de la presse, pour qu’il y trouve un appui solide; on nomme ce plan incliné marche-pié. La main gauche de l’ouvrier tient la manivelle ou poignée de la broche du rouleau, dont l’action est de faire avancer ou rétrograder le train de la presse.

4. Ouvrier, compagnon du précédent; il distribue l’encre sur les balles, & en même tems examine la feuille qui vient d’être tirée, pour connoître si la teinte de l’impression se soutient toujours la même, & être en état de rectifier son travail, s’il s’ap-perçoit de quelqne inégalité dans la couleur des pages. Il doit aussi avertir celui qui tire le barreau des accidens ou défauts qui surviennent dans le courant du travail, pour y remédier.

Bas de la Planche.

Plan à vue d’oiseau de la presse, dont on trouvera les élévations perspectives & géométrales dans les deux planches suivantes. Le train de la presse représenté ou-vert, le coffre en plan, le tympan & la frisquette en racourci, ainsi que la fig. 3. de la Planche suivante l’exige.

B C, D E les jumelles de la presse de sept pouces & demi de largeur, sur trois pouces & demi d’épaisseur. a a, b b les deux vis de chaque côté à tête annulaire, qui assemblent les jumelles à l’entre-coise supérieure, comme on le voit fig. 4. Pl. XVII. H F M N train de derriere de la presse, sur lequel l’encrier est placé. H F G L l’encrier. L la palette avec laquelle on prend l’en-cre pour la rassembler dans le coin de l’encrier. G le broyon. K endroit de l’encrier sur lequel l’imprimeur étend & broye son encre avec le broyon; c’est dans cet endroit qu’il pose une de ses balles pour prendre l’encre, qu’il distribue ensuite d’une balle à l’autre. O P Q R le coffre de la presse, dans lequel est enchâssé un marbre, & c’est sur ce marbre qu’est posée la forme dans son chassis. On voit que le chassis est arrêté aux quatre an-gles par des coins de bois placés entre les cornieres ou cantonnieres du coffre & le dehors du chassis, pour que la forme soit inébranlable sur le marbre. Q q, R r les couplets du tympan Q R T S qui assemblent à charniere le tympan avec le coffre; le tympan paroît recouvert par une feuille qui a été imprimée sur la forme conte-nue dans le coffre, ainsi que les chiffres 1, 4, 5, 8, que l’on voit répétés, le font connoître. S T V X la fris-quette. S s, T t les couplets ou charnieres de la fris-quette qui servent à l’assembler avec le tympan; les pa-ges posées sur le tympan & les ouvertures de la fris-quette paroissent beaucoup plus courtes que celles de la forme, quoiqu’elles leur soient cependant parfaitement égales, c’est un effet de la projection vertrcale de ces deux plans inclinés à l’horizon, ainsi qu’on peut le reconnoître par la fig. 3. où les mêmes parties sont signalées des mêmes lettres.

Le banc des imprimeurs, ou la table à laquelle ils ont donné ce nom, sur laquelle le papier blanc Y, & le papier imprimé Z sont placés, est quelquefois un coffre comme on le voit fig. 4. de la vignette, ou seulement une table soutenue par deux tréteaux; dans l’un & l’autre cas elle est toujours placée à droite de l’imprimeur, le papier blanc Y plus près de la presse, presque vis-à-

vis le lieu où s’arrête le tympan lorsque la presse est déroulée, afin que l’imprimeur puisse poser les feuilles sur le tympan avec plus de facilité. L’imprimeur prend la feuille par les deux points a & b, la main droite au point a & la gauche au point b, & la porte ainsi étendue sur le tympan Q R S T, observant d’en faire convenir les bords à ceux de la feuille qui est collée au tympan, c’est ce qu’on appelle marger.

Pour lever la feuille imprimée qui est sur le tympan l’imprimeur la prend par les deux angles de son côté c & d, & la porte sur son banc en Z, où il forme une pille de papier imprimé, en faisant passer successive-ment toutes les feuilles du tas Y au tas Z, à mesure qu’elles sont imprimées.

PLANCHE XV.

Fig. 1. Rouleau du train vu en plan. p o sa broche. a ma-nivelle. c d corde qui va s’attacher au crampon du coffre du côté de la manivelle. e f autre corde qui, après avoir traversé la table du coffre, va s’enrou-ler & s’attacher au rouleau du chevalet du tympan. Le rouleau e c a deux gorges & trois rebords; celui du milieu empêche les deux cordes de se mêler ensemble.

2. Le sommier d’en-haut de la presse. X X le sommier vu par le devant & en-dessus. X X les doubles tenons qui sont reçus dans les mortoises des jumelles, comme on le voit dans la fig. 3. qui représente la presse vue du côté du dehors. 2, 4 trous pour passer les crochets qui suspendent l’écrou de la vis. 6 entonnoir par lequel on verse l’huile qui y est nécessaire; au-dessous on voit le plan du même sommier vu par-dessous. x x, x x les doubles tenons: on a représenté la même presse dans la Planche suivante avec un sommier à simples tenons, y en ayant aussi de cette construction.

3. La presse en perspective vue du côté du dehors; cette figure est l’élévation à laquelle est relatif le plan contenu dans la Planche précédente. b c, d e les patins de la presse, de trois pouces & demi de haut sur quatre de large. f g une des jumelles, de sept pouces & demi de large sur trois & demi d’épaisseur. N M la tablette du train de derriere la presse, sur laquelle est posé l’encrier. G la poignée du broyon. K un des deux montans de derriere, de trois pouces & demi d’équarrissage, sa distance à la jumelle est de quatorze pouces; ce montant & son opposé parallele reçoivent les tenons de trois entre-toises, qui ont chacune trois pouces & demi d’équarrissage. i entretoise inférieure; celle qui est au-dessus. & dont la face inpérieure est au niveau du dessus du sommier d’en-bas porte une des ex-trémités du barreau. L’entre-toise supérieure que l’on ne voit point dans la figure, est au niveau de l’entre-toise h, & sert à supporrer la tablette H M du train de derriere de la presse, à la hauteur de trois piés au-dessus du rez-de-chaussée.

Entre les deux jumelles on voit le sommier d’en-haut x, au-dessous duquel paroît le barreau, dont le manche est désigné par la lettre A; plus bas est la tablette y, & au-dessous la platine z: on verra toutes ces parties plus distinctement dans l’élévation géométrale que l’on trouvera dans la Planche XVII.

O P Q R le coffre de la presse supporté par le berceau. r m un des battemens du berceau, qui est porté d’un bout sur l’entre-toise dont on a parlé ci-dessus, dans son milieu par le sommier d’en-bas, & l’autre bout par le pié n p. o extrémité de la broche du rouleau suspendue par un piton à patte, de même que l’extrémité opposée du côte de la manivelle. m marche-pié sur lequel l’imprimeur avance la jambe droite lorsqu’il tire le barreau, ainsi qu’on le voit dans la vignette précédente. q extrémité de la table du coffre sur laquelle est placé le chevalet du tympan. r un des tourillons du rouleau sur lequel s’enroule la corde e f, fig. 2. t chevalet du tympan. Q R S T le tympan sur lequel une