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PLANCHE XXVI. cotee BBB.

Autre vûe perspective de la même machine à fendre, & développemens de plusieurs de ses parties.


PLANCHE XXVII. cotée CCC.

Carillon à quinze timbres vû en perspective avec le rouage qui le fait mouvoir.


PLANCHE XXVIII. cotée DDD.

Fig. 1. Plan du rouage qui fait tourner le cylindre du carillon, sur lequel il y a douze airs notés.

2. La fausse plaque derriere laquelle est le cadran de la pendule; on y voit les détentes qui communiquent au carillon.

3. Vûe du carillon du côté opposé au rouage qui le fait mouvoir.

Ce carillon a été exécuté par le sieur Stolverk.


PLANCHE XXIX. cotée EEE. Description du pyrometre composé pour faire les expériences de la dilatabilité des métaux.

Cette Planche & son explication ont été tirées du livre de M. Ferdinand Berthoud.

La fig. 1. représente le pyrometre renfermé dans son étuve. La fig. 2. le pyrometre séparé de son étuve. F, G, H, I, est une piece de marbre qui a cinq piés de haut, douze pouces de large, & cinq pouces d épaisseur: cette piece est percée au haut d'un trou, au-travers lequel passe le pilier A, dont la base a trois pouces de diametre, & le corps deux pouces & demi; ce pilier est fixé avec le marbre au moyen d'un fort écrou: le corps du pilier est fendu comme un coq de pendule à secondes; il porte deux vis qui tendent & passent au centre du pilier: ces vis servent à fixer le corps que l'on veut observer; & si c'est un pendule, elles portent la suspension comme feroit un coq de pendule. On a formé au bout de ces vis des especes de pivots trempés & tournés avec soin; ils passent d'abord dans le corps à observer & entrent juste dans la partie opposée du pilier, laquelle n'est point taraudée; ce pilier sert ainsi à fixer les pendules d'une maniere solide & invariable.

Après avoir suspendu un pendule à secondes au pilier A, on perce au-dessous de la lentille D un second trou dans le marbre; au-travers ce trou passe comme dans le premier, un pilier de trois pouces de base; il est fixé à la piece de marbre de la même maniere que le pilier A; la base de ce second pilier s'éleve à trois pouces & demi du marbre, & sert à porter, au moyen de deux vis a & b, représentés en grand, fig. 5. le limbe de l'instrument représenté en grand, fig. 3.

Au centre du limbe, fig. 3. se meut un pignon c de seize dents; il doit être exécuté avec beaucoup de pré-cision, & fendu sur la machine à fendre; il se meut entre le pont g & le limbe A C; sa tige porte une aiguille m n mise d'équilibre par le contre poids n. Au haut du limbe se meut aussi, entre le limbe & le pont f, un rateau b a de quatre pouces de rayon; il porte douze dents; ce rateau engrene dans le pignon c de seize dents; ce rateau est fendu sur le nombre 396: ainsi pour faire faire un tour à l'aiguille, il fait une vingt quatrieme trois quarts partie de sa révolution, ce qui répond à un angle de quatorze degrés cinquante minutes soixante & dix quatre-vingt-dix-septiemes. On trouve par ce moyen le point du rateau où la verge doit appuyer, pour qu'une demi-ligne d'alongement fasse faire un demi-tour à l'aiguille & parcourir cent quatre-vingt degrés: ce point doit être distant du centre a de trois lignes sept huitiemes. Ayant donc pris trois lignes sept huitiemes du centre du rateau avec beaucoup d'exactitude, & perce un petit trou dans lequel on a fixé une piece d'acier trempée à laquelle on a donné une courbure telle, que lorsque la verge du pendule s'alonge ou se raccourcit, ce levier m ne change pas de longueur. La piece q a sur laquelle est fixée la petite portion d'acier, se meut sur le centre du rateau par une vis de rappel e, ensorte que l'on peut par ce moyen faire changer le rateau & amener l'aiguille au degré correspondant du thermometre, sans changer la position du levier qui doit toujours être à-peu-près perpendiculaire au pendule.

Les différentes divisions faites sur la piece q a, servent à produire des variations plus ou moins grandes; il y en a une à sept lignes trois quarts du centre; double en longueur de celle où a été fixée la petite piece d'acier, elle sert dans les cas où l'alongement des corps étant considérable, ils feroient parcourir à l'aiguille plus de 180 degrés du limbe. Pour fixer & déterminer la position du pendule sur un de ces points de division, on a fait une piece de cuivre l h, que l'on fixe au limbe par le moyen d'une forte vis i: la piece l i h se meut en coulisse, ensorte qu'on peut faire approcher son extrémité h fort près du centre du levier où sont les divisions: là cette piece est percée d'un trou dans lequel on fait passer une tige d'acier fixée au centre de la lentille du pendule que l'on veut observer.

On a aussi disposé une forte piece de cuivre D, fig. 4. qui a quatre pouces de diametre, & un pouce & demi de hauteur; elle sert à porter le limbe, lorsque l'on veut mesurer des corps de différentes longueurs: ce cylindre est ajusté avec une forte piece de fer coudée E F, qui sert à la fixer sur le marbre, au moyen d'une vis de pression G, telle que celle qui attache un étau après un établi: à travers de la piece de cuivre il y a une entaille dans laquelle se loge une partie de la piece de fer opposée à la vis; c'est ce qui fait la pression de la base du cylindre de cuivre sur le marbre: on voit cette piece attachée au marbre en E, fig. 2.

La figure 2. représente la machine toute montée avec son pendule, dont le crochet porté par la lentille vient passer sur le rateau, ensorte que si la verge s'alonge ou se racourcit, le rateau suivra le même mouvement, ce qui fera tourner le pignon & l'index ou aiguille qu'il porte; lorsque le pendule se raccourcit, ce rateau suit son mouvement, étant ramené par le petit poids P, fig. 3. lequel tient à un fil qui s'enveloppe sur la poulie d, portée par l'axe du pignon.

Pour produire les changemens de température, on 2 placé au-bas de l'étuve un poële E F a c, figure 1. lequel communique à l'étuve par un tuyau à soupape; ce tuyau est dirigé contre une plaque de tôle recourbée, de maniere à diviser la chaleur du poële & la répandre également dans l'étuve, sans frapper un endroit plus que l'autre, ou le moins inégalement, afin d'imiter autant qu il est possible, l'effet de l'air sur les corps: cette boîte est percée dans sa longueur, d'une fenêtre qui permet de voir dans l'intérieur de l'étuve, & de remarquer quelle est la température qui y regne, ce qui est indiqué par un thermometre: cette ouverture est fermée par une glace, & permet en même tems de voir les variations de l'aiguille du thermometre.

La figure 5. représente les deux vis qui servent à fixer le limbe sur la base du pilier ou cylindre, fig. 4.

Il résulte des observations faites par l'auteur, que les différens métaux s'alongent dans le rapport des nombres contenus dans la table suivante.

Noms des métaux & autres corps mis en expérience. Nombres qui expriment le rapport de leur alongement.

  Acier recuit,    .    .    .    .    .      69.
  Fer recuit,      .    .    .    .    .      75.
  Acier trempé,         .    .    .    .      77.
  Fer battu,       .    .    .    .    .      78.
  Or recuit,       .    .    .    .    .      82.
  Or tiré à la filiere,      .    .    .      94.
  Cuivre rouge,         .    .    .    .     107.
  Argent,     .    .    .    .    .    .     119.
  Cuivre jaune,         .    .    .    .     121.
  Étain,      .    .    .    .    .    .     160.
  Plomb,      .    .    .    .    .    .     193.
  Le verre,        .    .    .    .    .      62.
  Le mercure,      .    .    .    .    .    1235.