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ble au reste de la sonnerie; pour cet effet on dit, en douze heures combien frappe-t-elle de coups? on trouvera quatre-vingt-dix, y compris les demies. Si on donne dix chevilles à la roue O, il faudra qu'elle fasse neuf tours en douze heures, parce que 9 fois 10 font 90; il est facile ensuite de donner un nombre à la roue P, & un pignon à la roue O, tel que la roue P fasse un tour pendant que la roue O en fera neuf. Si on donne à la roue 72, il faudra un pignon de huit, parce que huit fois neuf font 72; ensuite on donne, par exemple, à la roue de cheville, 60, & on la fait engrener dans un pignon de 6, qui porte une roue qui fait son tour par coups de marteau: c'est la roue appellée d'étoquiau, qui porte une cheville pour l'arrét de la sonnerie.

Le nombre de la roue K est indéterminé, on lui donne celui qui est convenable pour la proportion de la denture & la durée de la distance des coups que la sonnerie frappe; elle porte aussi une cheville. Cette roue engrene dans un pignon de 6, sur la tige duquel est le volant L à frottement, par un petit ressort qui appuie dessus. Quand la sonnerie est montée, le rouage est retenu par une cheville M, qui appuie sur le crochet F de la détente, fig. 15. parce que le bras G est entré dans une des entailles faite à la roue de compte, figure 13.

Quand on leve la détente, fig. 15. le rouage se trouvant dégagé, ne tend qu'à tourner; les chevilles de la roue O rencontrent une palette que la verge de marteau A Y, fig. 7. porte; ce qui lui fait frapper autant de coups qu'il passe de cheville. Cette verge est chassée par le ressort 6.

Si le bras G de la détente, figure 16. est entré, par exemple, dans l'entaille 12 de la roue de compte I, & qu'on la leve, elle retombera dans la même entaille, & la sonnerie ne frappera qu'un coup, parce qu'il n'y aura qu'une cheville de la roue O qui pourra passer; ce coup est compté pour midi & dèmi. Si on leve la détente une seconde fois, elle ne sonnera encore qu'un coup compté pour une heure, la levant une troisieme fois, elle frappera encore un coup, compté pour une heure & demie; & si on la leve une quatrieme fois, la hauteur entre 1 & 2 soutiendra la détente, la sonnerie frappera deux coups, parce qu'elle est empêchée par cette hauteur de retomber pour arrêter la cheville N M, l'entaille 2 est assez grande pour sonner la demie; la hauteur de 2 à 3 est assez distante pour laisser frapper trois heures, & enfin la distance de 11 à 12 est assez grande pour sonner douze heures; on comprendra aisément que les distances de la roue de compte sont proportionnées aux heures qui doivent sonner, & que chaque entaille a assez d'espace pour les demies.

Maintenant pour faire agir cette sonnerie d elle-même, on place deux chevilles sur la roue de minutes B, fig. 7. qui leve doucement le détentillon C D, & qui fait lever en même tems la détente E jusqu'à ce qu'elle laisse passer la cheville M que le crochet F, fig. 15. retient; pour-lors le rouage tourne, mais il est retenu dans le moment par le bras H, fig. 14. contre leque se rencontre la cheville K de la roue volante. Pendant ce délai le détentillon continue de lever jusqu'à ce que l'aiguille des minutes arrive sur 30 ou 60 du cadran; pour-lors le détentillon se dégage de la cheville & tombe: c'est pour-lors que la sonnerie se trouve dégagée, & qu'elle frappe jusqu'à ce que la détente rencontre une entaille de la roue de compte, qui permet au crochet F, fig. 15. de retenir la roue d'étoquiau par la cheville M.

Les rochets 7 & 8, fig. 7. sont placés quarrément sur les arbres des barillets. Leur usage est de retenir les ressorts quand on les remonte par le moyen des cliquets. Quoique cette sonnerie soit très-solide, quand elle est bien exécutée, on la peut encore rendre plus sure, en mettant un cercle sur la roue d'étoquiau en place de cheville. S'il arrivoit quelque inégalité à la roue de compte, qui donnât occasion de laisser rentrer la détente trop tôt, le cercle la retiendroit; ce qui empêcheroit la sonnerie de mécompter. Toutes les sonneries à roues de compte sont faites sur ce principe.

Il y en a d'autres où la roue de compte est menée par un pignon de rapport placé sur le bout du pivot de la roue de cheville; cette méthode est la moins bonne d'autres different dans le nombre des chevilles, dans la forme des détentes & de leurs positions, & enfin dans la levée des marteaux; mais toutes ces variétés reviennent au même, excepté qu'elles ne sont pas aussi simples que celle-ci.

La sonnerie des quarts differe par sa roue de compte, qui fait ordinairement son tour par heure, & n'a que trois ou quatre entailles. Les sonneries des quarts different aussi par les marteaux; ordinairement il n'y en a que deux, d'autres en ont jusqu'à une douzaine.


PLANCHE IV. cotée I.

Fig. 17. Représentation perspective d'une pendule à secondes, propre pour les observations astronomiques, du chassis qui lui sert de support, & du thermometre de compensation, qui corrige l'effet du chaud & du froid sur le pendule.

18. Le rouage de la pendule dont voici les nombres, en commençant par la roue d'échappement qui a trente dents, & finissant par celle du barillet.

[omission: formula; to see, consult fac-similé version]

18. n°. 2. Cadrature de la pendule.

18. n°. 3. Profil de la cadrature.

PLANCHE V. cotée K.

Fig. 19. Démonstration.

20. Échappemens à deux leviers.

21. Échappement à repos des pendules à secondes, par M. Graham.

22. Échappement à repos des montres, par M. Graham.

23.

24. Échappement à roue de rencontre.

25. Échappement à ancre, du docteur Hook.

26. Échappement à deux verges ou leviers, par M. Julien le Roy.

27. Foliot ou ancien échappement.

PLANCHE V I. cotée L.

Cette Planche & son explication ont été tirées du livre de M. Thiout.

Pendule à quarts.

Cette pendule est faite sur le même principe que celle de la Planche III. la pendule va également dix-huit jours. Le barillet C est pour la sonnerie des heures, & celui B pour celle des quarts. Il n'y a point de différence dans les effets, excepté que celle des heures ne sonne point de demie; ce qui fait qu'il y a un petit changement au nombre des dents, comme on le verra ci-après.

La sonnerie des quarts est aussi sur le même principe. La roue de cheville I M a deux grands pivots qui passent les platines; celui de la platine de derriere porte quarrément la roue de compte, figure 30. & celui qui passe à la cadrature porte le chaperon T, fig. 29. Les deux marteaux sont placés sur deux tenons à côté, pour que la double bascule M les puisse faire lever l'un après l'autre pour sonner les quarts; ces marteaux ne sont pas représentés ici. On dispose les dix chevilles placées sur la roue 1, de maniere que le même marteau frappe toujours le premier; pour cet effet on met six chevilles d'un côté & quatre de l'autre.

Sur la roue de minute N, fig. 29. sont placées quatre chevilles pour lever à chaque quart le détentillon N O P qui leve à son tour la détente.

Quand les quatre quarts sonnent, le chaperon S T porte une cheville qui leve le détentillon S R Q pour détendre la sonnerie des heures après que les quatre quarts sont frappés: X est la verge du marteau des heures.