nant à s'user, leur renouvellement est facile & peu dispendieux.
PLANCHE II. 3. suite, cotée F.
13. Élévation du rouage de la sonnerie des heures, vû du côté du mouvement.
14. Élévation & coupe du rouage de la sonnerie des heures vû du côté du remontoir, la barre I K du plan (Pl. II.) étant supprimée.
15. Élévation extérieure du rouage de la sonnerie des heures vû du côté du chaperon & du volant.
PLANCHE II. 4. suite, cotée G.
16. Toutes les détentes en perspective & en action.
17. Le pendule composé qui sert de régulateur à l'horloge.
18. Coulant de la fourchette pour mettre l'horloge en échappement.
PLANCHE III. cotée H. Pendule à ressort.
Cette Planche & son explication ont été tirées du livre de M. Thiout.
Les pendules à ressort sont beaucoup en usage; elles sonnent ordinairement l'heure & la demie, & vont quinze jours sans être remontées: anciennement on les faisoit aller un mois; mais comme elles manquoient ordinairement de force, c'est ce qui en a fait quitter l'usage pour s'en tenir à cette construction, qui a néanmoins un défaut, c'est qu'il n'est pas possible qu'un ressort qui doit faire cinq tours pour quinze jours les puisse faire également; ce qui procure de l'inégalité à proportion que le ressort se développe: pour y remédier quelques-uns ont adapté une fusée à ces sortes de pendules.
La figure 8. représente les roues dans leurs positions respectives. R est le barillet du mouvement, dans lequel est contenu un ressort qui fait ordinairement huit tours & demi. Le profil du même barillet est q figure 9; il engrene dans un pignon de 14 de la roue S. Cette roue engrene dans la roue T qu'on appelle roue à longue tige, parce que sa tige passe à la cadrature pour porter la roue de minutes B fig. 7. qui fait par conséquent son tour par heure. V est la roue de champ qui engrene dans la roue de rencontre X; cette roue est tenue par la potence A fig. 10, & la contre-potence B. La verge de palette C passe au-travers le nez de potence pour être maintenue par le talon D, & un coq attaché avec deux vis sur la platine de derriere; on n'a pas cru nécessaire de le représenter ici, on le vera dans d'autres pieces. On trouvera à l'arucle Échappement les effets de celui-ci. On a déjà dit que la roue B fig. 7. faisoit son tour par heure: cette roue porte un canon qui entre à frottement sur la tige de la roue T fig. 8. L'aiguille des minutes est placée quarrément au bout du canon de cette roue B; elle engrene dans la roue de renvoi qui est de même nombre. Cette roue porte à son centre un pignon de 6. Elle est placée sur la platine, & tenue avec le coq 13. Comme cette roue fait aussi son tour par heure, son pignon de 6 engrene dans une roue de cadran de 72, qui n'est pas représentée, & qui fait son tour en douze heures, parce que 6 fois 12 font 72. Cette roue de cadran porte un canon sur lequel est ajusté à frottement l'aiguille des heures; & pour que cette roue de cadran ne charge pas la roue de minutes B, on place à son centre le pont marqué 9 qui porte un canon sur lequel se meut la roue de cadran.
La sonnerie commence aussi par le barillet Q pareil à celui du mouvement. Le ressort fait le même nombre de tours que celui du mouvement: il engrene dans le pignon de la roue P qui fait son tour en douze heures, Un des pivots de l'arbre de cette roue passe la platine sur lequel est placé quarrément la roue de compte I fig. 13. La roue P engrene dans la roue de chevilles O, qui engrene à son tour dans la roue d'étoquiau M, & successivement M dans K & K dans L, qui est le pignon du volant.
Avant que d'expliquer les effets de la sonnerie, il est à propos de parler des principales considérations que l'on doit avoir lorsque l'on veut composer le calibre de la piece.
Quand on veut faire le calibre du mouvement, on doit considérer deux choses principales; la premiere, le tems qu'on veut qu'il aille sans remonter; la seconde, quelle longueur ou veut donner au pendule par rapport à la hauteur de la boîte.
Pour la premiere, si on veut, par exemple, que la pendule aille quinze jours, la pratique enseigne qu'un ressort doit avoir huit tours & demi.
On s'en tient donc à ce nombre de tours dans lesquels on en choisit six des plus égaux que l'on fixe dans le barillet par le moyen d'une palette fig. 12. qu'on ajoute fixément sur l'arbre & sur le barillet. On place excentriquement une roue mobile & dentée de cinq dents; on examine ensuite combien il y a d'heures en dix-huit jours; si on fait faire un tour au barillet en trois fois 24 heures, trois tours feront neuf jours, & six tours dix-huit jours; pour cet effet on donne un nombre aux dents du barillet proportionné à la force qui lui est communiquée. Celui de quatre-vingt-quatre est très-convenable; un plus grand nombre feroit des dents trop fines qui pourroient se casser; en donner moins on perd un avantage à l'engrenage; enfin donnant quatre-vingt quatre au barillet & quatorze au pignon, ce pignon fera six tours pendant que le barillet en fera un. Si on donne encore quatre-vingt-quatre à la roue S & qu'elle engrene dans un pignon de sept, cette roue S se trouvera faire son tour en douze heures, parce que la roue T le fait toutes les heures, & que 7 est compris 12 fois dans 84.
Ce nombre est convenable pour la durée du tems, c'est-dire, que les six tours du ressort feront aller la pendule dix-huit jours. Maintenant pour avoir égard à la longueur du pendule, on trouve, par exemple, que celle de cinq pouces trois lignes peut contenir dans la boîte qu'on veut employer. On voit à la table de longueurs de pendules, qu'un pendule de cette longueur donne 9450 vibrations, on donne un nombre aux roues T, V, & X qui puisse approcher de ce nombre de vibrations. Si on donne à la roue T 78, pignon 6, à celle V 66, pignon 6, & 33 à la roue de rencontre, ces nombres multipliés l'un par l'autre donnent 9438 vibrations, ce qui en fait 12 de moins que la table demande; mais cela change peu la longueur du pendule, & ne mérite pas qu'on on tienne compte.
Voilà ce qu'il est nécessaire de savoir pour la composition d'un mouvement que l'on peut varier autant que l'on veut, soit pour n'aller que trente heures, huit ou quinze jours, un mois, & même un an; ce qui ne dépend que des roues & des nombres que l'on place avant la roue à longue tige qui fait son tour par heure.
Les roues placées après les roues à longue tige ne peuvent déterminer que la longueur du pendule, il n'y a ordinairement que la roue de champ & la roue de rencontre, à-moins qu'on ne veuille un pendule fort court: en ce cas on est obligé de se servir de trois roues, qui avec celle à longue tige, en font quatre, parce qu'autrement les dentures seroient trop fines, & il n'y auroit pas assez de solidité.
De la sonnerie.
Quand on fait le plan d'une sonnerie, tel que celle de la figure 8. on suit, pour la durée de la remonte, le même principe qui vient d'être dit; mais au-lieu de prendre pour point fixe une roue qui fait son tour par heure, on en prend une qui fait son tour en douze. On se sert du même nombre pour le barillet & le pignon de 14 comme au mouvement; par cette disposition la seconde roue faisant un tour en douze heures, on place quarrément sur son pivot le chaperon, ce qui lui donne l'avantage de n'avoir point de balotage, comme ont celles qui sont menées par une roue & un pignon, qui ont outre cela plusieurs défauts.
Après qu'on a fixé la roue P à ne faire son tour qu'en douze heures, on cherche à donner le nombre convena-