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ci les doubles boîtes, les timbres, & tous les secrets employés pour rendre les ouvrages plus difficiles à être démontés & réparés; de l'autre ces vains ornemens qui embellissent l'ouvrage sans le rendre meilleur: enfin il composa, si l'on peut dire ainsi, une horlogerie mixte, en la rendant plus simple dans ses effets, plus aisée dans sa construction, & plus facile à être réparée & conservée. Et si son génie fut moins propre aux inventions tendantes à rendre les montres plus justes, il ne s'est pas moins acquis beaucoup de célébrité par l'amour de son art, son application à faire des recherches, & par quelques heureuses tentatives.

L'on peut distinguer cinq parties essentielles dans l'Horlogerie.

1°. La force motrice de la pesanteur ou du ressort.

2°. Les engrenages qui transmettent cette force sur le régulateur.

3°. L'échappement & son méchanisme pour entretenir le mouvement avec le moins de force sur le régulateur.

4°. Le régulateur & sa figure pour l'intensité de sa puissance.

5°. La quantité de vibrations qu'on doit donner aux montres.

A s'en rapporter même à l'éloge fait par le fils du célebre auteur françois dont on vient de parler, n'est-il pas surprenant qu'il n'ait fait aucunes découvertes ni perfectionné aucun de ces objets?

Les Génévois se sont distingués dans le nombre d'habiles ouvriers qu'il a occupés: ils se perfectionnoient plus dans un an à Paris, qu'ils n'auroient fait en dix ans à Londres, car l'on sait que les Anglois se font autant d'honneur de faire mystere de tout, que les François de n'en faire de rien.

Ce regne, qui ne le cede point au précédent sur le progrès des beaux-arts, a de plus l'avantage d'avoir produit toutes sortes de pieces d'Horlogerie, qui ont mérité l'approbation de l'académie royale des Sciences, tant par la beauté de l'exécution, que par la théorie qui a conduit l'artiste.

PLANCHE Iere. cotée A. Réveil à poids.

Fig. 1. Élévation antérieure du réveil, où l'on voit le grand cadran sur lequel les heures sont marquées à l'ordinaire, & le petit cadran concentrique particulier au réveil.

Le réveil est monté pour sonner à six heures, ce que l'on connoît par le chiffre 6 du petit cadran qui est sous la queue de l'aiguille des heures, lorsque le chiffre 6 du petit cadran qui tourne avec l'aiguille des heures sera arrivé vis-à-vis du X I I, la détente fera son effet.

Au-dessus du grand cadran on voit le timbre ou la cloche suspendue dans la croix dont les bras retombent sur les quatre piliers couronnés de vases qui forment la cage du réveil; dans l'intérieur du timbre on apperçoit le marteau indiqué par des lignes ponctuées.

Fig. 1. bis. Au bas de la Planche représentation perspective des principales pieces qui constituent le réveil. W Z longue tige concentrique au cadran. S g cadran du réveil. f canon de ce cadran. X Z roue de cadran à laquelle est appliquée la piece qui leve la détente; cette piece est adhérente au canon du petit cadran. B b roue moyenne ou des minutes. z pignon de la longue tige.

I. poulie dont la cavité est garnie de pointes pour retenir la corde à laquelle le poids & le contre-poids sont suspendus. K partie de la corde à laquelle le poids est suspendu. i i autre partie de la même corde, à laquelle est attaché le contrepoids. h h roue d'échappement du réveil. O P les palettes. M N le marteau. S R T la détente. S R le bras de la détente qui passe dans la cadrature. T l'autre bras qui arboute contre la cheville V de la roue du réveil.


Suite de la Planche premiere, cotée B.

Fig. 2. Profil ou coupe de tout le réveil, & d'une partie de la boîte sur laquelle il est posé, dans l'intérieur de laquelle les poids ont environ six piés de descente.

La cage du réveil & du mouvement est formée par trois plans verticaux, 7, 9, 10, 11, 6, 8; & par deux plans horisontaux paralleles, dans lesquel les plans verticaux sont assemblés à tenons & clavettes. La partie 7, 9, 10, 11, contient le rouage du mouvement; & la partie 10, 11, 6, 8 celui du réveil: le rouage du mouvement est composé de trois roues, non compris celle d'échappement. a a grande roue du mouvement. e e poulie dont l'intérieur est garni de pointes pour retenir la corde; la poulie est montée à canon sur l'axe de la roue: entre la poulie & la roue est le rochet d'encliquetage adhérant à la poulie, le cliquet demeurant à la roue. G poids qui fait aller le mouvement. ff contre-poids. z pignon de la roue de longue tige. b roue de longue tige ou des minutes, laquelle fait un tour en une heure. y pignon de la roue de champ. Croue de champ. x pignon de la roue de rencontre ou d'échappement. d cette roue. 5, 4 verge. 3, 3 les palettes. 4, 4, 4 la fourchette, s s, s s soie qui suspend le pendule. AE la lentille & son écrou pour regler le mouvement. Dans la cadrature: on voit la chaussée 1, la roue de renvoi 2: 2 marque aussi le pignon qui engrene dans la roue des heures. Z roue des heures. X cheville qui agit sur la détente pour lâcher le réveil. S g cadran du réveil. f éguille des heures. W extrémité de la longue tige & la goutte qui retient l'aiguille des minutes.

Du reveil. I poulie qui reçoit la corde qui suspend les poids du réveil. K poids du réveil. l ressort tenant lieu d'encliquetage. h h roue d'échappement ou de rencontre. O P les palettes. M N le marteau: le timbre est supposé coupé par la moitié pour laisser voir l'intérieur. 6 T R S la détente.

3. Calibre du rouage du mouvement. A a grande roue sur laquelle est projettée la poulie & le rochet. E e la poulie. F le cliquet & son ressort fixés à la grande roue. G corde du poids. ff corde du contre-poids. B b roue de longue tige ou roue moyenne. z son pignon. C c roue de champ. y son pignon. d roue de rencontre. x son pignon.

4. Toutes les pieces du reveil & sa détente projettés sur & postérieurement à la platine intermédiaire. 10, 11 la platine qui sépare le mouvement & le réveil. X Z piece qui porte la cheville. X la cheville; cette piece est concentrique aux cadrans. S R bras de la détente qui passe dans la cadrature. R T bras postérieur de la détente. II la poulie qui reçoit la corde des poids. K le poids. i i le contre-poids. H h la roue d'échappement ou du réveil.


PLANCHE II. cotée C.

Plan d'un horloge horisontal sonnant les quarts & les heures.

La cage formée de six barres A B, C D, E F, E'F', G H, I K est divisée en trois parties qui contiennent chacune un rouage; la division du milieu contient le rouage du mouvement, celle à gauche contient le rouage de la sonnerie des quarts, & celle qui est à droite de la sonnerie des heures.

On a eu attention de marquer par les mêmes lettres les objets correspondans dans les Planches suivantes, qui contiennent le développement de l'horloge.

Du mouvement.

Le mouvement, dont le milieu doit répondre au centre du cadran, est composé d'un tambour ou cylindre P sur lequel s'enroule la corde P P qui suspend le poids moteur; sur le cylindre est fixée la roue de remontoir; près le pivot 3 la roue de remontoir engrene dans un