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MANUFACTURE DES GLACES. Contenant quarante-sept Planches, dont huit doubles.


DES GLACES COULÉES.

PLANCHE Iere. Plan de la halle.

A. LE plan géométral du four de fusion avec ses quatre arches.

B.B.B.B. Le plan géométral des quatre piliers des chevalets cités dans le discours, Pl. III. fig. 1. soutenant la roue.

C.C. Rangs de huit carcaises de chaque côté du four de fusion.

D D D D. Galeries pour chauffer les tisars de derriere des carcaises; chaque galerie a une porte à ses extrémités, pour la commodité du chauffeur, & même pour le passage des voitures à-travers la galerie dans le besoin.

E.E.F.F. Quatre portes disposées dans les quatre coins de la halle, pour la facilité du service, dont deux E E plus petites, & deux F F plus grandes, pour les besoins où l'on peut être de plus grands ou de moindres passages.

G.H.I.L. Plancher disposé autour de la halle pour le passage de la table d'une carcaise à l'autre.


PLANCHE II. Coupe longitudinale & transversale de la halle.

A. Élévation du four & de ses arches, vû vis-à-vis une des glaïes.

B.B.B.B. L'un des chevalets soutenu de ses deux piliers.

C.C. Coupe longitudinale des carcaises.

D.D. Galeries des tisars de derriere.

E.F. Coupe de la charpente de la halle par un plan parallele à l'élévation A du four.

G.G. Élévation du four & de ses arches vû dans sa longueur, c'est-à-dire vis-à-vis les ouvreaux.

H.H. Piliers & chevalets cités dans le discours, Pl. III. fig. 2. soutenant la roue.

I.L. La roue.

M.M.M.M.M. Élévation des carcaises postérieures, vûes vis-à-vis des gueules.

N.O. Coupe de la charpente de la halle par un plan parallele à l'élévation longitudinale du fourneau.


PLANCHE III. Coupe transversale & longitudinale du four pour en tracer la courbe.

Fig. 1. Coupe du fourneau par un plan passant par les ouvreaux du milieu.

2. Coupe du fourneau par un plan passant par les tonnelles.

Figures relatives à l'extraction des sels.

Fig. 1. Machine d'extraction.

2. La soupape.

3. Plan de l'égoutoir.

Suite de la Planche III.

Fig. 1. Plan d'une machine à extraire les sels.

2. Perspective de la même machine.

3. Face de la machine du côté du tisar.

4. Un des supports de fer de la chaudiere.

5. Plan du fourneau & des chaudieres d'extraction, d'évaporation & de réduction.

6. Coupe du même fourneau.

7. Vûe du fourneau de calcination du côté de sa gueule.

8. Plan d'un nouvel attelier pour l'extraction des sels & leur calcination.

9. Vûe de la maçonnerie de cette machine du côté du tisar & de la gueule du four à calciner le sel.

Addition à la description des diverses manieres d'extraire les sels des soudes.

Je fais actuellement usage d'une maniere d'extraire, un peu différente de toutes les autres, en conservant cependant à-peu-près le fourneau de la fig. 5. & la méthode que nous avons indiquée en le décrivant.

Les expériences qu'un travail constant me mettoit à même de faire, m'ayant convaincu, que malgré une lixiviation bien soignée, & répétée plusieurs fois, les cendres ne laissoient pas de conserver encore un goût salé & alkalin, & que conséquemment en jettant ces cendies on faisoit une perte réelle du sel qu'elles pouvoient contenir, je cherchai à remédier à cet inconvénient, mais sans augmenter l'atelier, & avec les mêmes moyens que pour le service de la machine détaillée fig. 5.

Un des grands obstacles à la parfaite dissolution des sels contenus dans la soude, c'est la difficulté qu'a l'eau de pénétrer les parties inférieures de la soude. Quelque attention qu'on ait de remuer & d'agiter les cendres, elles s'entassent par leur propre poids avec trop de promptitude, pour que l'eau puisse aller chercher les parties salines qui sont dans le fond. Pour parer à cet inconvénient, je m'avisai il y a quelque tems, de tenter un expédient dont l'idée m'étoit déjà venue plus d'une fois, & dont je m'étois toujours défié.

Je disposai ma soude pulvérisée dans mes bassins de dissolution, stratum super stratum, avec de la paille; faisant le premier lit de paille, le second de soude; le troisieme de paille, le quatrieme de soude; & enfin le dernier, c'est-à-dire, celui qui faisoit le dessus du bassin, de paille. J'avois eu la précaution de percer mes bassins par le bas & d'en tenir les trous bien bouchés pendant la préparation; après avoir disposé mes bassins comme je viens de le décrire, j'y versai de l'eau, qui ne put rien déranger, parce qu'elle ne tomba sur la soude qu'après avoir pénétré une couche de paille: je continuai à répandre de l'eau dans les bassins, jusqu'à ce qu'elle cessât de s'imbiber & qu'elle se manifestât sur la surface; ce qui me donna lieu de croire qu'elle avoit pénétré toutes les couches jusqu'au fond du bassin. Je laissai les choses dans cet état pendant un certain intervalle, pour donner à la dissolution le tems de se perfectionner: j'ouvris ensuite le bas de mes bassins, & je reçus la lessive dans un baquet; elle fut très-claire, comme il étoit naturel de s'y attendre, chaque couche de paille ayant fait l'office d'un filtre. Lorsque la lessive fut toute écoulée, je remis la lessive dans le bassin que j'avois rebouché, & la fis refiltrer une seconde fois. Cette filtration répétée ainsi deux ou trois fois, la lessive se trouva plus saturée que je n'en avois encore eu par aucune autre méthode; je la mis dans la chaudiere de préparation, & je continuai l'opération à l'ordinaire.

Par ce nouveau procédé, j'évitai la perte résultante du défaut de dissolution, parce que l'eau n'ayant de couche en couche qu'une petite épaisseur de soude à traverser la pénétroit bien plus aisément & plus intimement; je ne voyois qu'une chose à craindre, de n'avoir pas assez de lessive pour fournir à l'évaporante, & par-conséquent de ne me voir réduit à faire moins d'ouvrage; l'événement ne tarda pas à me tranquiliser.

J'eus, moyennant deux simples bassins, assez de les-