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entailles du drosme, 12 le tabarin porté sur la clé tirante dont on voit la clavette au-devant de la jambe sur la main, la tête de la clé tirante étant au-delà de l'autre jambe, 13 le ressort qui renvoie le marteau, Y l'arbre de la roue du marteau freté d'un nombre de cercles de fer, on voit trois des quatre bras garnis de sabots qui levent successivement le marteau. v la braye qui garantit le manche du marteau du frottement des bras, H le marteau descendu & posé sur le renard a qui change alors de nom & s'appelle piece, lorsqu'après un nombre de petits coups, il a pris la forme d'un prisme octogone ou d'un parallelepipede rectangle dont les arêtes sont abattues. W l'enclume. C la porte qui communique de la forge à la halle à charbon.

2. Goujat ou aide du marteleur, figure 3. il tient la bielle ou perche suspendue à l'extrémité de la bascule de l'empellement de la roue de l'arbre du marteau, pour donner en tirant cette perche la quantité d'eau nécessaire à la roue pour que son arbre leve lentement le marteau qui doit frapper à petits coups sur le renard; on augmente successivement la vîtesse de la roue à mesure que les différentes parties du renard se rapprochent les unes des autres, & qu'il acquiert la forme & la compacité qui lui fait donner le nom de piece; le goujat arrête le mouvement du marteau en élevant la perche qui répond à la bascule de l'empellement de la roue; on voit cette bascule & la perche en h k m dans la Pl. III.

3. Le marteleur qui cingle le renard, il saisit avec les tenailles à cingler le renard refoulé sur le refouloir, (fig. 3. de la Planche précédente), il le porte sur l'enclume où successivement les coups de marteau lui donnent la forme & la consistence qui lui méritent le nom de piece; les premiers coups doivent être foibles, car un coup violent feroit éclater le renard en pieces au grand danger des ouvriers: dans le commencement de cette opération on voit ruisseler le laitier fondu comme l'eau qui sort d'une éponge que l'on comprime; la piece façonnée est ensuite reportée à la chaufferie.

Bas de la Planche.

Fig. 1. Tenailles à cingler, a b les mords de six pouces de longueur & cinq d'ouverture ou environ, c le clou ou charniere de la tenaille, c d les branches arrondies dont la longueur est d'environ quatre piés; les mords saisissent le renard par la partie que l'on a comme équarrie en le refoulant, le marteau le quitte & le reprend sur l'enclume pour le tourner de différens sens, & par ce moyen faire tomber les coups de marteau où il convient qu'ils soient appliqués.

2. Autres tenailles plus petites servant à radouber les outils, d les mords, e le clou ou charniere, e f les branches.

3. Grosses tenailles à chauffer les pieces, A B les mords qui doivent être très-gros pour mieux resister au feu dans lequel ils sont plongés, C le clou ou charniere qui doit être très-fort; la distance du clou ou la longueur des mords est de sept pouces, celles des branches C D, C E qui sont meplates est de cinq piés & demi, F clame ou S servant à serrer la piece dans les mords de la tenaille en la faisant couler vers les extrémités D & E des branches, G H la clame vûe en plan: on voit dans la vignette de la derniere Planche de cette section une tenaille de cette espece placée dans le foyer de la chaufferie.

Après que les pieces sont chauffées on les retire sur la plaque qui est au-devant du creuset, plaque sous laquelle est l'embrasure du chio: là on desser la tenaille en faisant couler la clame du côté du clou ou de la charniere pour lui substituer une tenaille à coquille représentée par la figure suivante.

4. Tenaille à coquille pour tenir les pieces & les porter au marteau, a le mords de dessus, b le mords de dessous formé en demi-cylindre creux, d'une grandeur propre à recevoir les pieces; la longueur des mords depuis le clou ou charniere est de neuf pouces, les pieces y entrent de cinq à six pouces: la longueur totale de la tenaille dont les branches c e sont arrondies, est de quatre piés & demi, d clame ou anneau que l'on introduit par l'extrémité e pour serrer les branches & par ce moyen les pieces dans les mords, f la même clame ou anneau représentée en plan.

Les figures suivantes représentent la suite des diverses conformations qu'acquiert successivement un renard pour être transformé en bandes ou en barreau.

5. Le renard ou loupe tel qu'il sort du creuset, affinerie ou renardiere; sa figure ne peut mieux être comparée qu à une éponge.

6. Piece; c'est l'état où parvient le renard dès la premiere chaude.

7. Encrénée; c'est l'état où parvient la piece à la seconde chaude, A B les deux bouts de la piece, C la partie du milieu qui a été étirée sur le travers de l'enclume, ainsi que la vignette de la Planche suivante le représente.

8. Maquette; c'est l'état où parvient l'encrénée à la troisieme chaude, après que son extrémité A a été étirée sur le travers de l'enclume, & parée sur la longueur de son aire; on refroidit alors la partie A C de la maquette dans le basche, on desserre la tenaille à coquille & on met chauffer la partie B que l'on étire sur le travers de l'enclume, & que l'on pare sur sa longueur comme l'autre côté, pour avoir le barreau ou la bande que la figure suivante représente.

9. A B le barreau ou la bande entierement achevée; on place les bandes & les barreaux de bout contre les murs de séparation de la forge & des halles à charbon, & aussi derriere la petite attache contre le mur de la forge.

PLANCHE VI.

La vignette représente l'opération de forger ou étirer l'encrénée: l'ordon du marteau est vu de l'entrée C de la halle à charbon, du mur mitoyen de laquelle on a abattu une partie pour laisser voir l'arbre de la roue du marteau & la partie de l'ordon qui eût été cachée sans cette attention.

Y l'arbre de la roue du marteau; on y distingue trois des bras garnis de leurs sabots qui levent le marteau & les différens cercles ou frettes de fer qui le fortifient; le cercle de la base est percé de différens trous pour y appuyer un ringard auquel les oreilles de l'empoisse E servent de point d'appui, & par ce moyen faire prendre à la roue un commencement de rotation qui puisse tenir le marteau suspendu, comme on le voit dans la figure, lorsqu'on y apporte le renard. 3 le tourillon qui porte sur l'empoisse. D le chevalet qui porte l'empoisse. W l'enclume. L son aire large de quatre pouces. K la panne du marteau. I l'emmanchure traversée obliquement par une clé de fer formée en coin, introduite par le haut de sa mortaise. H la tête du marteau.

Les différentes pieces visibles de l'ordon sont (outre la huche M qui fournit l'eau à la roue du marteau), la grande attache marquée *W, un de ses bras buttans marqué 5. *D D le drosme. D *S la petite attache.

La chaufferie est vue par le pilier isolé c qui sépare le devant du contrevent. b extrémité supérieure de la bande de fer ou marastre qui soutient le manteau d de la cheminée. h h marastre qui soutient la hotte de la cheminée du côté du contrevent. 7 ouverture dans le mur de fond de la cheminée par laquelle passe la gueuse portée par des rouleaux: on voit aussi le gros ringard qui sert à l'avancer dans le foyer, & le billot sur lequel est posée l'écuelle à mouiller.

Le forgeron ou marteleur, fig. 1, est occupé à étirer l'encrénée A B, qu'il tient de la main gauche, avec les tenailles à coquille, serrées par une clame ou anneau, saisissant alternativement les branches de la tenaille près