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le manche du marteau de dix à 12 pouces d'équarrissage dont les arêtes sont abattues. La partie A est reçue dans l'anneau de la hurasse, où elle est affermie par des coins de fer chassés à force dans le bois. La partie B formée en tenons de 6 pouces d'épaisseur, estreçue dans l'œil C du marteau, dont la panne D doit être parallele à l'aire de l'enclume. Le tenon B est un peu plus large en B pour mieux retenir le marteau, dont l'ouverture C est un peu plus longue du côté de la sortie du tenon que du côte de l'entrée: on remplit le vuide de cette ouverture, après que le tenon du manche y est placé avec des coins de forme convenable que l'on y chasse à force. Le tenon B est aussi percé obliquement d'une mortaise a dans laquelle on chasse à force une clé de fer qui fait appliquer le marteau contre la racine du tenon, en sorte qu'il soit solidement fixé au manche, ainsi que le manche l'est à la hurasse. E est la braie, platine de fer qui entoure le manche pour le garantir de l'usure que le frottement des sabots des bras de l'arbre y occasionneroit sans cette précaution. La braie est représentée séparément & étendue à plat en F G au-dessus du marteau. F l'anneau dans lequel l'autre extrémité G qui est arrondie doit entrer. Pour mettre la braie en place, on la fait rougir au feu, elle ploie alors aisément: le bout rond G ayant été passé dans l'œil E, on rabat ce même bout, & la braie se trouve fixée.

10. Le ressort de bois d'hêtre ou de frêne de neuf pouces d'équarrissage. a la queue du ressort, laquelle après qu'elle a traversé le court carreau, est reçue dans la mortaise D de la grande attache. Le ressort devroit être entaillé en-dessous vers b pour recevoir la clé traversante qui passe par la mortaise C du court carreau. b c partie élégie du ressort pour lui donner la flexibilité convenable. d tête du ressort qui repousse le marteau.

11. L'enclume en élévation & en perspective & élévation du marteau. Le corps quarré de l'enclume a dix-huit pouces d'équarrissage, & deux piés de long. La partie M ou m entre de douze pouces dans le stoc; la partie trapezoïdale a seize pouces de hauteur. L'aire L ou l a quatre pouces de largeur. La tête H du marteau a douze pouces en quarré: la mortaise I qui reçoit le tenon du manche a dix-huit pouces de longueur & six pouces de largeur; le dessus de la mortaise a deux pouces d'épaisseur: la longueur totale du marteau depuis la tête H jusqu'à la panne K de quatre pouces de largeur, & d'une longueur égale à l'aire de l'enclume est de deux piés & demi.

12. La petite attache qui soutient le drosme, & reçoit son tenon G. A D la petite attache. B C la mortaise de six pouces de large, qui reçoit le tenon du drosme. G, H deux moises ou traversines qui embrassent le collet de la petite attache. B le bossage au-dessous du collet & des moises. E, F clés qui assemblent les moises. F tête d'une des clés. F queue de l'autre clé retenue par une clavette. K bras buttant qui soutient la petite attache du côté opposé au drosme.

PLANCHE III.

Fig. 1. Coupe transversale de la forge & des coursiers où sont placées les roues, vue du côté d'amont. C & G portes de communication de la forge à la halle à charbon. Z Z & Z', Z" Z" cheminées des chaufferies; la premiere est vue par le côté des soufflets, la seconde par le côté du contrevent qui est ouvert. 6 endroit où le forgeron place le gros ringard qui sert à avancer la gueuse dans la chaufferie. b c pilier isolé entre le devant de la cheminée & le côté du contrevent. c bout de la marastre qui soutient le devant. 5 billot sur lequel on pose l'écuelle à mouiller. h k bielle pendante à l'extrémité de la bascule k m mobile en o sur un boulon qui la traverse aussi-bien que la fourchette dans laquelle elle est reçue. n extrémité de la pelle K qui fournit l'eau à la roue L de l'équipage à double harnois des soufflets. b la lanterne qui engrene dans l'hérisson e fixé sur l'arbre des soufflets: les bascules qui levent les empellemens des roues des marteaux, sont disposées de la même maniere, comme on le voit en h k P m. P extrémité supérieure de la pelle qui fournit l'eau à la roue de l'arbre X du marteau, Planche 1, roue qu'on ne voit pas dans la figure. S empellement que l'on leve sans bascule ou avec une bascule pour donner l'eau de la huche à la roue T à augets de l'équipage à double harnois des soufflets. b lanterne qui engrene dans l'hérisson e e de l'arbre f qui meut les soufflets. d g les tourillons de l'arbre. 8 & 9 les soufflets vus par la tête. 8 & 9 indiquent aussi les cames de l'arbre. D bascule aux extrémités de laquelle les volans des soufflets sont suspendus par de doubles crochets de fer. D F autre bande de fer qui suspend la bascule à la perche ou ressort F visible en sa longueur dans la Planche précédente. 4 le manche du marteau près le brayer qui reçoit le frottement des sabots des bras de l'arbre. 2 la tête du ressort; ce chiffre indique aussi la tête du marteau; le marteau est posé sur l'enclume W: on n'a point représenté le drosme dans cette figure ni la petite attache qui est placée derriere le poteau n qui soutient la charpente du comble. R empellement particulier que l'on ferme pour interdire à l'eau l'entrée de la huche. V empellement de décharge pour les eaux superflues du bief supérieur.

Bas de la Planche.

Plan du double grillage de charpente qui sert de fondation à l'ordon lorsqu'on ne trouve point un terrein assez solide, dessiné sur une échelle double, A B C D la premiere grille, A B, C D les longrines perpendiculaires à la longueur du courssier, A C, B D les traversines paralleles à la longueur du coursier; les longrines & les traversines de douze pouces d'équarrissage sont entaillées à mi-bois, les encoches des traversines sont reçues dans celles des longrines; on remplit les mailles ou creches de la grille avec des scories de fourneaux ou bien avec des cailloux ou pierres de meulieres que l'on pose à sec sans mortier. La seconde grille E F G H est construite comme la premiere, & également remplie de pierres seches; cette seconde grille fait retraite d'un pié tout-autour pour que la premiere lui serve d'empatement. I K, P Q: L M, N O chassis qui embrasse le pié du stock W de trois piés ou plus de diametre, h projection de la grande attache, k projection du court careau.

3. Aussi dessinée sur une échelle double, plan au rez-de chaussée de la fondation de l'ordon, E F, H K, G g, C D, longrines qui relient l'ordon avec le stock, L M, l m les moises qui embrassent le colet de la grande attache, h emplacement de la grande attache, k emplacement du court carreau; on a indiqué le pié d'écrevisse par des lignes ponctuées. A B la croisée encochée en-dessous pour recevoir les longrines G g, H K, dans les encoches desquelles elle est affermie par des coins, c mortier pour recevoir le pié de la jambe sur l'arbre, 1 & 2 cerceaux de fer qui assurent les bandes de même métal qui entourent le mortier, d entaille qui reçoit le pié de la jambe sur la main, 3 & 4 cerceaux de fer qui assurent la garniture de ce mortier, N O, P Q traversines encochées en dessous vis-à-vis les longrines & vis-à-vis les bras R S, r s du chassis qui embrasse le stock; les longrines & les bras du chassis sont aussi encochés à la rencontre des traversines. Le chassis est composé de deux fortes longrines R S, r s de quinze pouces d'équarrissage & deux traverses, T t, V u de même calibre assemblés à doubles tenons à queue d'hironde; on serre les traverses contre le stock en introduisant huit clés ou coins de bois derriere les tenons, en-sorte que les différentes pieces du chassis ne peuvent s'écarter en aucun sens les uns des autres, on continue de remplir le vuide qui peut se trouver entre les angles intérieurs du chassis & le stok avec