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buttant, dit de la taupe, sur laquelle il porte par son extrémité inférieure.

Le court carreau & le culard.

4. Le court carreau de deux piés d'équarrissage a six ou sept piés de long, non compris les tenons A & E de six pouces d'épaisseur. Le tenon A est reçu dans une mortaise de deux piés de long sur six pouces de large, pratiquée à la face inférieure du drosme, & le tenon E est reçu dans la mortaise d e du pié d'écrevisse qui est au-dessus. B mortaise de douze pouces en quarré pour recevoir la queue du ressort, fig. 10. Cette mortaise est percée d'outre en outre & un peu en montant pour suivre la direction du ressort. C autre mortaise qui traverse aussi d'outre en outre les faces latérales du court carreau pour recevoir la clé du ressort; cette mortaise qui a dix pouces de haut sur six pouces de large, a son fond horisontal élevé de deux piés au-dessus du rez-de-chaussée, ou de la surface supérieure du pié d'écrevisse; l'autre mortaise est un peu plus élevée. D mortaise embrevée de dix pouces de haut, ayant huit pouces de large, pour recevoir le tenon 2 du culard F aussi de huit pouces de large & dix pouces de haut sur deux piés & demi de long, ce qui est la distance entre la grande attache & le court carreau. 1 autre tenon du culard pour être reçu dans la mortaise E de la grande attache. Le culard dont la situation est horisontale, est élevé de douze pouces au-dessus du pié d'écrevisse.

5. Le drosme, forte piece de charpente d'environ trente piés de long, non compris les tenons qui sont à ses extrémités, deux piés d'equarrissage au gros bout en *D, réduits à vingt pouces de l'autre côté en D. A B le tenon qui est reçu dans la mortaise F G de la grande attache, dont on remplit le vuide avec des coins qui compriment le drosme sur le court carreau. *D partie du drosme à la face inférieure duquel s'assemble le tenon A du court carreau de deux piés de long sur six pouces d'épaisseur, & autant de longueur dans une mortaise des mêmes dimensions: cette partie a quatre piés & demi de long, deux piés pour le court carreau qui affleure les entailles ou encoches C D du drosme; les deux autres piés & demi sont pour l'espace qui est entre le court carreau & la grande attache: les entailles E destinées à recevoir le haut des jambes ont vingt pouces de long de C en D, & six pouces de profondeur, en sorte que le bois qui reste entre les deux encoches a un pié d'épaisseur: la partie F ou D de vingt pouces d'équarrissage, est terminée par un tenon G de six pouces d'épaisseur, qui est reçu dans la mortaise de la petite attache, fig. 12.

6. La croisée, la clé tirante & le tabarin. A B la croisée de sept piés de long sur dix-huit ou mieux vingt pouces d'équarrissage. c mortier ou cavité pour recevoir l'extrémité inférieure de la jambe sur l'arbre, cette ouverture a dix pouces de large, autant de profondeur, & douze pouces de longueur dans le sens A B: ses bords sont garnis de bandes de fer affermies par les cerceaux 1, 6; 2, 7 de même métal. d entaille ou encoche d'un pié de large sur huit pouces de profondeur, pour recevoir le collet g du pié d'écrevisse, fig. 2, qui a les mêmes dimensions: e autre mortier de même largeur & profondeur que le précédent, ayant dix-huit pouces de longueur; c'est dans ce mortier qu'est reçue la partie inférieure de la jambe sur la main, où, ainsi que l'autre jambe, elle est fixée par des coins: les bords de ce mortier sont aussi garnis de bandes de fer retenues par les cerceaux 3, 8; 4, 9. Les mortiers sont éloignés de dix-huit pouces de part & d'autre du milieu de l'entaille d, en sorte que l'espace qui les sépare est de trois piés. Les encoches que l'on voit au-dessous de la lettre f & près le chiffre 5, sont destinés à recevoir les longrines enterrées qui fortifient tout l'assemblage de la fondation de l'ordon: ou-bien si les longrines se rencontrent sous les mortiers, comme on le voit dans la Planche suivante, on fait les encoches peu profondes à la face inférieure de la croisée entre les cercles ou anneaux 6, 7, & ceux désignés par les chiffres 7 & 8.

La clé tirante qui est représentée au-dessus, laquelle traverse les jambes, a six pouces de haut sur trois pouces de large: la tête a est plus large; elle est percée d'une mortaise b c pour recevoir une autre clé qui la tient en état, en faisant appliquer les jambes au fond des entailles du drosme.

Au-dessus est le tabarin f d de dix-huit pouces de long, d'une largeur égale à ce qui reste de bois au drosme, après que les encoches ou entailles sont faites. Son épaisseur est de six pouces. L'entaille c de trois pouces de large & autant de profondeur reçoit la partie de la clé qui est entre les jambes, en-sorte que le tabarin qui s'applique à la face inférieure du drosme empêche qu'il ne soit meurtri par le contact immédiat de la clé tirante qui l'auroit bientôt endommagé sans l'intermede du tabarin que l'on renouvelle aisément, & dont la dépense n'est en rien comparable à celle d'un drosme.

7. Les jambes. A B la jambe sur l'arbre vue par sa face intérieure relativement à la jambe opposée C D qui est la jambe sur la main; les jambes ont dix pouces d'équarrissage réduits à sept pouces vers le haut A & C qui se place dans les entailles du drosme; le bas des jambes qui entre de dix pouces dans les mortiers de la croisée est également réduit à sept pouces pour laisser place aux coins avec lesquels on les affermit.

Chaque jambe est percée de deux mortaises de quinze pouces de long, cinq pouces de large & quatre pouces de profondeur, pour recevoir les boîtes de fonte qui servent de crapaudine à la hus ou hurasse du marteau; la partie inférieure de ces mortaises est élevée de huit pouces au dessus de l'ouverture des mortiers ou 18 pouces au dessus de leurs fonds où descendent les exrémités B D des jambes: ces mortaises ou encastrures sont bordées de bandes de fer assujetties par les cerceaux 1, 2; 3, 4; 5, 6, 7, 8 chassés à force; les supérieurs par le haut des jambes qui est un peu piramidal, & les inférieurs par le bas où la dépouille est encore plus sensible. Plus haut & au niveau de la face inférieure du drosme sont percées d'outre en outre des mortaises E F, pour recevoir la clé tirante qui affermit les jambes contre le drosme. G & H sont les deux boîtes de fonte de dix à douze pouces de longueur sur quatre pouces d'épaisseur, & cinq de largeur comme les mortaises des jambes; la longueur des boîtes est moindre que celle des mortaises afin de pouvoir les élever par des calles à la hauteur convenable pour que l'aire du marteau soit parallele à celle de l'enclume à la distance de l'épaisseur des fers que l'on veut fabriquer. Chaque boîte est creusée de deux cavités pour recevoir les pivots de la hurasse du marteau: on pratique deux cavités à chaque boîte pour, lorsque l'une est trop aggrandie par le frottement de la hurasse, se servir de l'autre sans être obligé de fondre de nouvelles boîtes; pour cela il suffit de les tourner du haut en-bas dans leurs mortaises: lorsqu'elles sont entierement hors de service, on les brûle à la forge pour en faire du fer; il en est de même de toutes les autres pieces de fonte qui deviennent inutiles dans les forges.

8. La hus ou hurasse représentée en plan & en perspective. La hurasse qui est de fer forgé & d'une seule piece a trois parties. L'anneau C qui reçoit le manche du marteau a dix à onze pouces de diametre, un & demi d'épaisseur sur six pouces de largeur. Des deux pivots A & B, le premier de trois pouces de longueur se nomme le court-bouton, il est reçu dans la boîte de la jambe sur l'arbre; le second de vingt pouces de longueur, que l'on nomme la grande branche, est reçu dans la boîte de la jambe sur la main. a b la hurasse en perspective. c l'anneau qui reçoit le manche du marteau, que l'on y affermit avec des coins de fer.

9. Le manche du marteau, le mareau & la braie. A B